From Elizabeth von Arnim’s Walled-in Garden to Vita Sackville-West’s Arts and Crafts Garden: Rooting the Self in the Garden? Du jardin clos d’Elizabeth von Arnim au jardin Arts and Crafts de Vita Sackville-West : l’être enraciné au jardin? En Fr

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9 décembre 2022

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Clémence Laburthe-Tolra, « Du jardin clos d’Elizabeth von Arnim au jardin Arts and Crafts de Vita Sackville-West : l’être enraciné au jardin? », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/polysemes.10614


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Résumé En Fr

Being avid gardeners, Elizabeth von Arnim (1866-1941) and Vita Sackville-West (1892-1962) wrote at length on their respective gardens at Nassenheide and Sissinghurst. Not only did they tend plots and flowerbeds, they also cultivated dualisms. Von Arnim constantly opposes the house to the garden in Elizabeth and her German Garden (1898), arguing that life indoors is framed by social and gendered prerogatives. Similarly, Sackville-West views her garden as a “sanctuary” and takes up gardening, deemed a male enterprise by her contemporaries. For that matter, both writers transgress patriarchal perceptions of space to redefine boundaries in the garden. This paper will thus focus on how von Arnim and Sackville-West set to design gardens. Adopting the style of the garden book, von Arnim lists the flowers planted in the garden, which appears to be a walled-in space. Sackville-West also expands at great length on Sissinghurst – yet, the garden is less walled-in than open, following the philosophical approach of Arts and Crafts in which house and garden are viewed as a unity. Although they both demonstrate their horticultural skills, von Arnim and Sackville-West are not equally free when it comes to gardening: whereas Sackville-West designs her own territory, von Arnim is forced to rely on gardeners and exclaims, “if I could only dig and plant myself!” While Sackville-West resorts to the page to open out the garden to readers, the “flowery language” used by von Arnim duplicates boundaries. The reader is confronted to a list of flower names which turns the garden into a dense, opaque place. This study will thus be centred on the relationship between self and garden so as to demonstrate how the garden is not only shaped by the self, but how the latter also carries the garden within itself. Rootedness in the garden becomes a way to frame one’s identity and to grant or deny access to both garden and self.

Cet article porte sur Elizabeth von Arnim et Vita Sackville-West et leur passion pour leurs jardins respectifs de Nassenheide et Sissinghurst. Non seulement les deux auteures entretenaient des parcelles ainsi que des parterres de fleurs, mais elles cultivaient également les dualismes. Von Arnim oppose constamment la demeure au jardin dans Elizabeth and her German Garden (1898), affirmant que la vie domestique est rythmée d’impératifs sociaux et genrés. Sackville-West, quant à elle, perçoit son propre jardin comme un « sanctuaire » et s’emploie à jardiner, activité considérée par ses contemporains comme la chasse gardée des hommes. De fait, les deux auteures-jardinières transgressent des perceptions patriarcales de l’espace, afin de redéfinir les contours du jardin. Cet article a donc pour objet l’approche jardinière adoptée par von Arnim et Sackville-West. En reproduisant les codes du manuel de jardinage, von Arnim dresse des listes de fleurs qu’elle plante dans son jardin, qui semble être un espace clos. Chez Sackville-West, le jardin paraît cependant moins clos qu’ouvert, de par la philosophie du mouvement Arts and Crafts qui informe le lieu et fait de la demeure et du jardin une unité. Bien qu’elles s’illustrent en horticulture, von Arnim et Sackville-West n’ont pas la même marge de manœuvre : tandis que Sackville-West trace son propre territoire, von Arnim dépend de jardiniers. La page permet alors de mettre en perspective l’accès au jardin : si Sackville-West ouvre le jardin à son lectorat, la prose fleurie de von Arnim construit un certain nombre de frontières au fil du texte. Le lecteur se heurte à une liste de fleurs qui fait du jardin un lieu opaque et touffu. Cette étude explore les liens qui se tissent entre sujet et jardin ; elle démontre que le jardin n’est pas seulement aménagé par le sujet, mais que ce dernier porte également le jardin en lui. Ainsi, l’enracinement au sein du jardin se révèle être une façon d’encadrer l’identité, et d’accorder, ou de refuser, l’entrée au jardin et l’accès au sujet.

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