2019
Cairn
Mohammad Djalili, « Politique étrangère de l’Iran : entre religion, révolution et pragmatisme », Confluences Méditerranée, ID : 10670/1.caac9c...
Depuis 1979 l’Iran est une république islamique dirigée par le clergé chiite qui détient l’essentiel du pouvoir, ce qui est la définition même d’une théocratie. Parallèlement à la nature théocratique du régime, il existe aussi une dimension élective, faisant appel, de manière très sélective et étroitement contrôlée, aux votes des citoyens. Par ailleurs, la République islamique se veut aussi un État révolutionnaire qui conteste l’ordre international. Si pour un tel système politique, la référence à la religion et à la révolution dans l’élaboration de sa politique étrangère est fondamentale, la préservation du régime et le renforcement de sa sécurité sont aussi des objectifs qui nécessitent parfois pragmatisme et entorse aux considérations idéologiques. De fait, la politique étrangère de Téhéran oscille entre idéologie (religion et révolutionnarisme) et Realpolitik.