Mary Douglas : comprendre les institutions

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4 octobre 2018

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La notion d’institution s’avère tout à la fois centrale, complexe et transversale dans nombre de sciences sociales. En sociologie, Emile Durkheim a contribué à faire de cette discipline la « science des institutions ». Pour la science politique française, un paradoxe a longtemps prévalu : les institutions politiques étaient le parent pauvre des enquêtes. Côté théorie, il faut attendre Jacques Lagroye et Michel Offerlé (2010) pour disposer d’un cadrage en partie inspiré de Durkheim. Dans leur conception, l’institution s’analyse autant comme l’ensemble de pratiques, de rites et de règles de conduite entre des personnes que comme l’ensemble des représentations qui concernent ces pratiques, qui définissent leur signification et qui tendent à justifier leur existence. En s’arrêtant sur la contribution de Margaret Mary (Tew) Douglas, figure majeure de l’anthropologie sociale britannique (1921-2007), une autre lecture de Durkheim s’impose et d’autres terrains s’ouvrent. Comme le notait Georges Balandier dans sa préface du grand classique de M. Douglas (1999, p. 21), l’anthropologue conçoit l’institution comme un « organisme relativement stable, soumis à des règles de fonctionnement et accomplissant des fonctions sociales spécifiques ». Pour autant, réduire l’institution à ces seules dimensions ne rend pas compte qu’elle traverse l’ensemble des travaux de M. Douglas, avec des inflexions significatives d’une période à l’autre qui en rendent l’appréhension délicate et lui confèrent une densité et une originalité exceptionnelles.

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