Analyses économiques de la sécurité internationale: l'essor de l’insécurité internationale et nationale

Résumé En Fr

Founded on postulates, hypotheses and interpretations tailored to the results expected by liberal economists, democratic “happy globalization”, free of misery and war, has been nothing but an illusion, immediately contradicted by the permanence of economic sanctions between states and armed warfare, the rise of social inequalities and the insufficient reaction of economic players to global warming. Security issues have also been neglected by economic thinking, and conditions conducive to the growth of competitive markets have not been respected, particularly in the digital economy, the energy sector or ecological standards. Today, a veritable leadership war is raging between the great powers, mainly the USA and China, with Russia already engaged in a three-year war with the Ukraine. Under these conditions, mercantilist thinking is once again being evoked and applied, and this is changing the way free trade works, with the emergence of “friend-shoring” behavior to avoid potential disruptions to supply chains in the event of inter-state conflicts. American unipolarization and the rise of democratic values are now being strongly challenged by the BRICS, but also by the United States under the presidency of Donald Trump. The United States' desire for civilizational, economic and political domination is clearly expressed today, under the Presidency of Donald Trump. Every day brings new declarations that instantly alter all economic forecasts. Asking Canada to become the 51st state of the United States, before also hanging up Greenland under its banner, alters all economic relations between states. It's true that economic globalization, which presupposed genuine competition, is exploding with the development of quasi-monopolies or monopolistic competition, which raises the question of the independence and even freedom of peoples and states, in the face of private economic and financial behemoths that arrogate to themselves a plutocratic power that calls into question all forms of real democracy, given the quasi-monopoly of information held by billionaires.

Fondée sur des postulats, hypothèses et interprétations adaptées aux résultats attendus par les économistes libéraux, la « globalisation heureuse » démocratique, sans misère et sans guerre, n’a été qu’une illusion immédiatement contredite par la permanence des sanctions économiques entre les Etats et des actions de guerres armées, l’essor des inégalités sociales et l’insuffisante réaction des acteurs économiques face au réchauffement climatique. Les questions sécuritaires ont été en outre négligées par la pensée économique, les conditions favorables à l’essor des marchés concurrentiels n’ont pas été respectées, notamment dans les domaines de l’économie numérique, du secteur énergétique ou des normes écologiques. Aujourd’hui, une véritable guerre de leadership oppose les grandes puissances, principalement entre les USA et la Chine, avec une Russie engagée dans une guerre de trois ans déjà avec l’Ukraine. Dans ces conditions, les pensées mercantilistes recommencent à être évoquées et appliquées, ce qui modifie le fonctionnement du libre-échange avec l’apparition de comportement de type « friend-shoring » afin d’éviter les ruptures potentielles des chaînes d’approvisionnement en cas de conflits interétatiques. L’unipolarisation américaine et l’essor des valeurs démocratiques sont aujourd’hui fortement contestés par les BRICS mais aussi par les Etats-Unis sous la Présidence de Donald Trump. La volonté de domination civilisationnelle, économique, politique des Etats-Unis s’exprime clairement aujourd’hui, sous la Présidence de Donald Trump. A chaque jour suffit de nouvelles déclarations qui modifient instantanément toutes les prévisions économiques. Demander au Canada de devenir le 51e Etat des Etats-Unis, avant de raccrocher aussi le Groenland sous sa bannière, modifie toutes les relations économiques entre les Etats. Il est vrai que la globalisation économique, qui supposait une véritable concurrence, explose avec le développement de quasi monopoles ou de concurrences monopolistiques qui soulèvent la question de l’indépendance et même de la liberté des peuples et des Etats, face à des mastodontes économiques et financiers privés qui s’arrogent un pouvoir ploutocratique qui remet en cause toutes les formes de démocraties réelles au regard du quasi-monopole de l’information des milliardaires.