Cruelty, Suspense, and the Macabre in Five Crime Stories by Daphne du Maurier

Résumé En Fr

Far from the “romantic” label that her novels erroneously carry, Daphne du Maurier’s short stories evince a macabre and cruel strain of which the writer was perfectly aware and occasionally wrote. Wishing to understand the prevalence of such a distinctive feature, this article starts by analysing the source and semantics of du Maurier’s macabre. It then lays stress on the bitter facts and ironic twists of fate which punctuate the five crime stories studied here, namely “The Little Photographer,” “Kiss Me Again, Stranger,” “No Motive,” “The Alibi” and “Don’t Look Now.” The complex rapport of both victims and villains with reality is then underlined, together with the problematic refuge they seek in make-believe. It is then suggested that du Maurier’s cruel and macabre strain is a response to her own unease with the sexual taboos and gender bias dictated by a patriarchal society.

Loin de l’étiquette « romantique » que ses romans portent à tort, les nouvelles de Daphne du Maurier sont empreintes d’une cruauté macabre dont l’écrivaine était parfaitement consciente et qu’elle a parfois décrite. Dans le but de comprendre la prévalence d’un tel trait distinctif, cet article commence par analyser la source et la sémantique du macabre chez du Maurier. Il met ensuite l’accent sur les désagréments et les ironies du sort qui ponctuent les cinq nouvelles à teneur policière étudiées ici, à savoir “The Little Photographer”, “Kiss Me Again, Stranger”, “No Motive”, “The Alibi” et “Don’t Look Now”. Le rapport complexe des victimes aussi bien que des malfaiteurs à la réalité est ensuite souligné, ainsi que le refuge problématique qu’ils cherchent dans un monde illusoire. Il est enfin suggéré que la cruauté macabre de du Maurier est une réponse à son propre malaise face aux tabous sexuels et aux préjugés sexistes dictés par une société patriarcale.