La maladie de Lyme chez le cheval : un défi clinique et diagnostique

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2018

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Marianne Depecker, « La maladie de Lyme chez le cheval : un défi clinique et diagnostique », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/70201


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Résumé En Fr

Lyme disease in horses : clinical and diagnosis challenges Lyme disease, caused by the bacterial spirochete Borrelia, is still controversial in horses. Many non specific clinical signs have been attributed to this disease (fatigue, lameness, behavioral changes, hyperesthesia, muscle tenderness, fever…) but they have never been reproduced experimentally. The exact symptomatology during natural infection is poorly documented, only few clinical cases of three rare syndromes have been reported (uveitis, neuroborreliosis and Borrelia-associated cutaneous pseudolymphoma). Serological testing are commonly used, as PCR on blood are almost always negative. However, serological results should be interpreted with caution : a positive serology means exposure to the Borrelia organism but not that the horse suffers from Lyme disease (as many infections are asymptomatic). Besides, a negative serology does not rule out the hypothesis (because of antibodies kinetic and immune response variability). Nowadays, treatment is recommended only in horses with a positive serology and clinical signs compatible with Lyme disease, after exclusion of other causes. The ideal protocol is unknown but tetracyclines during several weeks are most commonly used. Last, it is well recognized that a positive response to treatment cannot be used as a diagnostic aid.

La maladie de Lyme, infection causée par des bactéries spirochètes du genre Borrelia, reste une maladie controversée chez le cheval. De nombreux signes cliniques non spécifiques ont été attribués à cette maladie sur le terrain (fatigue, boiteries, troubles du comportement, hyperesthésie, fonte musculaire, fièvre isolée…) alors qu’ils n’ont jamais été reproduits lors d’infections expérimentales. La symptomatologie exacte lors d’infection naturelle reste très peu documentée, les rares cas publiés dans la littérature correspondent à des tableaux cliniques peu fréquents et probablement sous-diagnostiqués (uvéite, neuroborréliose et atteinte cutanée de type «pseudo-lymphome» ). Les tests sérologiques restent les examens complémentaires les plus utilisés, la PCR sur le sang étant presque systématiquement négative. Néanmoins, les résultats sérologiques doivent être interprétés avec précaution : un résultat positif traduit une exposition au pathogène, ce qui ne veut pas dire que le cheval souffre de maladie de Lyme (la plupart des infections étant asymptomatiques). D’autre part, un résultat négatif ne permet pas d’exclure totalement l’hypothèse (du fait de la cinétique particulière des anticorps et de la variabilité des réponses immunitaires). Actuellement, le traitement se justifie sur des chevaux sérologiquement positifs présentant des signes cliniques pour lesquels les autres causes potentielles ont été exclues. Il n’existe pas de consensus sur le choix du protocole mais les tétracyclines sur plusieurs semaines restent les plus utilisées. Enfin, il est reconnu qu’une réponse positive au traitement ne peut être utilisée comme critère diagnostique.

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