12 janvier 2024
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Frédéric Macia et al., « Jean François Hernandez (1769-1835) et Auguste‑Adolphe Raynaud (1804-1887) », Presses universitaires de Provence, ID : 10670/1.cd0yuc
La syphilis au début du xixe siècle inquiète les pouvoirs publics et surtout l’armée qui constate avec effroi la recrudescence des cas au sein de ses effectifs. Hernandez et Reynaud, tous deux originaires de Toulon et chirurgiens de la Marine dans cette même ville, s’impliquent dans la lutte contre cette affection. Ils pratiquent des expérimentations humaines dont les résultats sont publiés respectivement sous le titre Essai analytique contre la nature syphilitique de la gonorrhée dite virulente en 1810 et Traité pratique des maladies vénériennes en 1845. Le premier effectue des expériences dites pathologiques car la matière gonorrhéique est inoculée sur des sujets sains, en l’occurrence des bagnards ; le second pratique chez des marins hospitalisés des auto-inoculations à partir du pus prélevé sur des lésions observées sur leur propre corps. Après une brève présentation des deux protagonistes et des expériences qu’ils ont pratiquées, nous proposons une analyse critique à travers le regard de leurs contemporains de ces pratiques mais aussi des populations utilisées.