« L’Est à l’Ouest. Entre objet familier et terra incognita de la recherche sur la RDA »

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2023

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Sibylle Goepper et al., « « L’Est à l’Ouest. Entre objet familier et terra incognita de la recherche sur la RDA » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.cdh14j


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Les 25-26 mars et 9 avril 2021 se tenait en ligne le colloque international « L’Est à l’Ouest », fruit de la collaboration entre l’université Lumière Lyon 2, l’université Jean Moulin Lyon 3 et l’ENS de Lyon. La manifestation se donnait pour objectif de mieux identifier le groupe des intellectuels, écrivains et artistes ayant quitté la RDA, souvent nommés par l’historiographie Übergesiedelte, en se penchant sur la période précédant et suivant immédiatement leur départ, ainsi que sur leur séjour à l’Ouest jusqu’en 1989 et éventuellement au-delà. Il s’agissait, entre autres choses, de poursuivre, mais aussi d’actualiser les travaux pionniers de Walter Schmitz dont l’ouvrage, paru en 2009, était resté unique en son genre, et ce alors même que la recherche sur les exils et les migrations était florissante.Douze ans plus tard, le coup de projecteur sur les Übergesiedelte semblait toujours d’actualité. La RDA et les nouveaux Bundesländer continuaient à susciter un réel intérêt en France : la commémoration des 30 ans de la chute du Mur y avait été largement commentée, des ouvrages de germanistes, mais aussi d’historiens y paraissaient régulièrement, ne cessant de renouveler et d’enrichir les approches. Après Wolfgang Hilbig en 2013-2014, puis 2014-2015, Sarah Kirsch figurait au programme des concours de l’Éducation nationale pour les sessions 2021 et 2022 − sans que la condition d’émigré de l’un ou de l’autre ne fût particulièrement mise en avant. Au même moment, on assistait en Allemagne à la parution de la correspondance entre Sarah Kirsch et Christa Wolf, dont les échanges prouvaient à quel point non seulement le départ, mais également les années passées de part et d’autre du Mur avaient marqué les biographies et les productions, et surtout altéré les relations humaines et les amitiés. En l’occurrence, on comprenait que le germe de la rupture entre les Gebliebene (restés à l’Est) et les Übergesiedelte (passés à l’Ouest), qui allait survenir de manière brutale dans le tourbillon des années 1990, avait éclos et s’était développé bien des années avant la chute du Mur. Aussi l’expérience de l’émigration et le séjour passé hors des frontières apparaissaient-ils comme fondamentaux pour saisir ce qui allait se produire en 1989 et lors des années suivantes.

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