1991
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Pierre Sirven, « La polarisation des transports par la capitale au Burundi », Espaces tropicaux (documents), ID : 10670/1.ceb6ec...
Généralement urbanisation, voies de communication et transports favorisent mutuellement leur développement. Le Burundi est une des rares exceptions avec un réseau routier très dense et un taux d'urbanisation parmi les plus bas du monde. En 1989, routes et pistes atteignent 500 m/km2 en moyenne et les routes asphaltées représentent 40 m/km2. Le maillage serré qui en résulte converge vers la capitale Bujumbura, seule ville moyenne, 280 000 habitants pour une population de 5 400 000. Bile est escortée d'une dizaine de centres dont la population est comprise entre 1 500 et 17 000 personnes. Dans ce pays à l'habitat dispersé, où la densité moyenne, lacs, forêts, réserves naturelles compris, est de 190 hab./km2, le taux d'urbanisation est de 6 % seulement. Bujumbura concentre plus des trois quarts du parc automobile et toutes les marchandises importées ou exportées y transitent ; étant la seule «vraie ville», elle regroupe l'essentiel du commerce et du secteur industriel du pays. L'approvisionnement de Bujumbura anime la quasi-totalité du commerce intérieur. Les produits vivriers, les produits de la pêche, le charbon de bois, alimentent quotidiennement les marchés de la ville, car c'est la seule agglomération où est rassemblée une population importante dont l'activité principale n'est pas l'agriculture. Bujumbura est le moteur du désenclavement du Burundi bien que le trafic intense de la capitale et sa proche banlieue s'étiole rapidement dès que l'on s'éloigne de quelques dizaines de kilomètres.