Sovereignty in Alexis Wright’s Carpentaria (2006)

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19 décembre 2022

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Résumé En Fr

In a 2013 interview, Alexis Wright explained the importance for Indigenous Australians of maintaining what she called a “sovereignty of the mind, even if we haven’t got sovereignty of the country or the land.” She went on to recount the story of an Indigenous leader who advised a meeting of Aboriginal people “if you think you are a sovereign people, act like it.” In her 2006 novel Carpentaria, Wright demonstrates how these two strands of Indigenous sovereignty are evident and practiced in contemporary Australia. Key Indigenous characters in the novel are revealed to both “think” sovereign and to “act like it.” Indigenous sovereignty, which has never been ceded but is still denied by Australian law, is performed on the land, in custom, in story and in song, in a multitude of ways. Wright thereby contributes to an assertion of sovereign, Indigenous epistemologies and ontologies in Australia. Significantly, cultural elders in Carpentaria are shown to take for granted their sovereign custodianship of Country regardless of who technically owns land within the colonised nation-space of the novel, thus revealing the rule of Aboriginal Law in Indigenous Australia over and against the assumed sovereign rule of the nation-state.

Dans un entretien de 2013, Alexis Wright a expliqué l’importance qu’il y avait pour les Australiens aborigènes à maintenir ce qu’elle appelle une « souveraineté de l'esprit, même si nous n'avons pas la souveraineté du pays ou de la terre. » Elle a ensuite rappelé le conseil d’un leader aborigène aux participants autochtones d’une réunion : « si vous pensez être un peuple souverain, agissez comme tel. » Dans son roman Carpentaria, paru en 2006, Wright montre comment ces deux volets de la souveraineté indigène sont évidents, et mis en pratique dans l’Australie contemporaine. Les principaux personnages aborigènes du roman tout à la fois se pensent souverains, et agissent comme tels. Le roman montre comment la souveraineté autochtone, qui n’a jamais été cédée mais qui est toujours niée par la loi australienne, s’exerce de multiples façons, sur le territoire, dans les coutumes, dans les histoires et dans les chants. Wright contribue ainsi à relayer et à affirmer l’existence d’épistémologies et d’ontologies aborigènes souveraines en Australie. Il est significatif de constater que les figures d’autorité culturelle, dans Carpentaria, considèrent comme acquis leur rôle de gardiens souverains du pays, indépendamment de la question de savoir qui est techniquement propriétaire de la terre dans l’espace-nation colonisé du roman, révélant ainsi la primauté de la loi autochtone dans l’Australie aborigène sur la primauté supposée de l’État-nation.

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