Le redressement de la Maison Fossier, un éclairage par le capital humain

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2013

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d’Andria Aude et al., « Le redressement de la Maison Fossier, un éclairage par le capital humain », RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise, ID : 10670/1.cfrxkz


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Cet article s’intéresse aux conditions de réussite d’une reprise de PME engagée dans un processus avéré de défaillance. Il s’agit d’une recherche exploratoire issue de l’étude de cas unique de la Maison Fossier, plus ancienne biscuiterie de France et dernière gardienne de la recette du Biscuit Rose. Notre démarche de recherche repose sur une logique de nature abductive pour comprendre comment le repreneur, Charles de Fougeroux, a réussi la reprise de cette PME. Des données qualitatives primaires et secondaires ont été collectées. Les données secondaires sont issues de la presse locale et régionale ainsi que de la presse professionnelle et économique. Les données primaires ont été recueillies à partir de deux entretiens réalisés auprès de l’actuel PDG, fils et successeur de Charles de Fougeroux, et complétées par des documents internes à la Maison Fossier. L’ensemble des données a fait l’objet d’une analyse de contenu qui a permis de reconstruire l’histoire de la reprise de la Maison Fossier avec ses éléments de contexte, les intentions du repreneur et les résultats des politiques engagées. Le concept de capital humain a été mobilisé pour comprendre le redressement exemplaire de cette entreprise. Cette approche permet une interprétation de la reprise à partir d’une lecture à double entrée des faits et du vécu des acteurs. Ainsi, d’un côté, nous avons assimilé le repreneur Charles de Fougeroux, comme acteur de son propre capital humain. Nous considérons son capital humain comme générique car transférable et réutilisable d’une entreprise à une autre. Nous montrons que par un investissement constant, Charles de Fourougoux en tant qu’individu, a su enrichir son capital humain et prendre conscience de sa valeur par une acquisition et un développement de ses compétences, expériences et savoirs nécessaires à la reprise de la Maison Fossier. De l’autre, nous examinons le repreneur Charles de Fougeroux comme nouvel employeur du capital humain propre à la Maison Fossier, soit son équipe en place. Nous analysons les différents investissements engagés par ce nouvel employeur dans le cadre d’actions ou politiques RH en faveur de la rétention et la bonification de ce capital humain générique (et pas simplement en vue d’une préservation des ressources). Ces investissements sont alors considérés comme autant d’actions de valorisation qui ont été repérées par trois indicateurs : la formation, l’amélioration des conditions de travail et l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité.

This article looks at the conditions of the successful takeover of an SME that is clearly failing. The article is based on an exploratory study of a single case, that of Maison Fossier, the oldest biscuit manufacturer in France and jealous holder of the recipe of the “Biscuit Rose.” Our research approach is based on logic of abductive nature to understand how the buyer, Charles de Fougeroux, managed to rescue this SME. Primary and secondary qualitative data were collected. First, secondary data come from the local and regional press and the trade and business press. Then primary data were gathered from two interviews with the current CEO, son and successor of Charles Fougeroux, and supplemented by internal documents of the company Fossier. A content analysis of all data was conducted to reconstruct the history of the takeover of the Maison Fossier with contextual elements, the intentions of the buyer and policy outcomes incurred. The author uses the Human Capital to shed light on the exemplary recovery of this company. This approach makes it possible to analyse the buyout in a logical way, analysing both facts and stakeholders experience. Thus on one hand the article considers the buyer, Charles de Fougeroux, as his own human capital. It considers his human capital to be generic since it can be transferred between and reused by different companies. It shows how, with his constant personal investment, Charles de Fougeroux as an individual, was able to enhance his own human capital and become aware of its value by his acquisition and developing the skills, experience and knowledge that were necessary for the buyout of Maison Fossier. On the other hand the article examines the buyer Charles de Fougeroux as the new employer of the specific human capital of Maison Fossier, the team that was already in place. It analyses the different investments made by the new employer in terms of HR policy or projects to maintain and enhance this generic human capital (and not simply to conserve resources). These investments are then considered as value creators, and are measured using three indicators : training, the improvement of working conditions and the improvement of health, hygiene and safety conditions.

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