2011
Cairn
Christophe Béal, « Le paternalisme peut-il être « doux » ? Paternalisme et justice pénale », Raisons politiques, ID : 10670/1.cghokc
Selon la définition la plus courante, le paternalisme juridique consiste à interférer sur les décisions et les actions d’une personne, contre sa volonté, avec pour seule fin de l’empêcher de se nuire à elle-même. Souvent perçu comme une atteinte à la liberté individuelle, ce paternalisme est parfois jugé incompatible avec le libéralisme. Peut-on pour autant éliminer tout paternalisme de la sphère pénale ? Selon Joel Feinberg, il est possible de concevoir un « paternalisme doux » qui préserve l’autonomie des individus tout en limitant les dommages qu’ils pourraient, directement ou indirectement, se causer à eux-mêmes de manière non volontaire. Cette contribution vise à analyser les fondements de ce paternalisme « doux » et ses implications dans le domaine pénal.