2020
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Claudia Schweitzer, « LA PROSODIE CHEZ LES AUTEURS FRANÇAIS DE L'ÂGE CLASSIQUE (XVIE -XVIIIE SIECLES): QUELLE LANGUE? », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.chfphi
Avant l'invention d'outils techniques au sein de la phonétique expérimentale naissante dans la deuxième moitié du XIX e siècle, l'étude de la prosodie, appartenant au domaine de l'oralité, était un champ difficile : les auteurs ne pouvaient se fier qu'à leurs sens (notamment l'oreille) pour analyser un phénomène éphémère. Selon leur intention, leurs besoins, leur pratique, mais aussi leurs possibilités, leur attention se focalisait sur certains facteurs, parmi lesquels la quantité occupait longtemps une place dominante. D'abord principalement du ressort des rhétoriciens et des poètes qui s'intéressaient à la parole publique et/ou artistique, l'étude de la prosodie trouve un écho dans les travaux de la grammaire générale, car elle permet justement, avec l'analyse de la mélodie, du rythme et de l'accentuation de la parole, de décrire des paramètres et des modèles expressifs universels. Cet article propose une réflexion sur deux axes : la répartition des tâches entre rhétorique et grammaire chez les auteurs de l'âge classique, ainsi que la langue (artistique, publique, de conversation…) que regardent les auteurs des différents domaines. L'objectif est de comprendre l'acceptation du terme prosodie au cours de l'histoire, oscillant longtemps-et jusqu'à aujourd'huientre deux interprétations : l'une métrique et l'autre intonative (cf. DI CRISTO, 2013).