2016
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Gilles Thébaud et al., « Forêts et successions végétales turficoles dans le Massif central français », Le Journal de Botanique (documents), ID : 10670/1.cic33i
Ce travail vise à caractériser sur le plan phytosociologique les forêts sur tourbe du Massif central cristallin et les séries dynamiques de végétations turficoles dans lesquelles elles prennent place. 88 relevés, incluant les bryophytes, correspondant à 38 sites tourbeux ont été analysés par des méthodes numériques. On dénombre six associations végétales forestières qui sont décrites dans le détail et comparées à leurs homologues d’Europe occidentale. Les principales variables discriminantes pour ces végétations sont l’humidité, la teneur en nutriments, liée aux apports hydriques soligènes, et la lumière, liée au degré de maturité des peuplements et à la présence ou non de l’essence dryade Abies alba. Elles correspondent à quatre alliances phytosociologiques, Eriophoro – Piceion pour les associations pionnières ombrotrophiles, Luzulo luzuloidis – Piceion abietis, pour la sapinière sciaphile, Betulion pubescentis pour les boulaies pubescentes hydrominérotrophiles, Salicion cinereae pour les saulaies‑boulaies mésotrophiles à Salix aurita et S. atrocinerea. Six séries de végétations sont individualisées à titre provisoire, au sein desquelles, les communautés forestières représentent des étapes pionnières, postpionnières ou terminales. Elles sont replacées dans le cadre plus global de la dynamique de la végétation turficole qui peut, selon les compartiments écologiques et les complexes de végétations présents, conduire aussi à des stades terminaux asylvatiques. Ce premier modèle, encore perfectible, établit les bases d’une étude dynamico‑caténale des tourbières du Massif central, méthode pertinente pour répondre aux questions de conservation et de gestion de ces écosystèmes.