30 mars 2020
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Nathalie Batraville, « Au-delà de la fuite : l’afroféminisme face à la violence raciale et sexuelle », Tangence, ID : 10670/1.cjhun1
À travers une analyse de Cru (2014) de Néfertari Bélizaire et d’Amour, colère et folie (1968) de Marie Vieux-Chauvet, je mets en évidence que le viol et l’inceste constituent à la fois les conséquences et les manifestations concrètes de l’imbrication de l’exploitation, de l’aliénation et du (néo)colonialisme. Bélizaire raconte dans Cru, dans une longue apostrophe adressée à son oncle et tyran, le récit autobiographique des tourments qu’il lui a infligés pendant de nombreuses années. Née en Haïti en 1962, l’auteure et actrice est morte le 19 février 2017 au Québec, où elle avait vécu la majeure partie de sa vie. C’est en 2014, dans une maison d’édition montréalaise, qu’elle a publié cet ouvrage, son unique œuvre. La richesse et la précision de son analyse dans ce texte mis en parallèle avec celui d’Amour, colère et folie, nous permettent d’étudier les fondements de la violence sexuelle et de la racialisation comme outils de domination.