Réguler les usages au nom de leurs impacts. Principes et sentiments d’injustice dans deux Parcs nationaux français

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Marie Thiann-Bo et al., « Réguler les usages au nom de leurs impacts. Principes et sentiments d’injustice dans deux Parcs nationaux français », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.ck0a8k


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L’effort environnemental demandé aux usagers des parcs nationaux varie dans son intensité comme dans ses modalités (restriction d’accès, interdiction, incitation aux « bonnes pratiques »…)1. Pour autant, toutes découlent d’un même cadrage des usages en tant qu’ « impact problématique » qui traverse l’histoire des parcs nationaux (Kalaora et Savoye, 1985 ; Larrère et al., 2009 ; Bouet et al., 2018) et influence la plupart des dispositifs de protection actuels. Nos terrains d’étude le confirment : différents acteurs (ONF, Conservatoire du littoral, Départements…) ont adopté ce cadrage des usages sur les espaces qu’ils gèrent (sites Natura 2000, forêts domaniales, réserves naturelles), et ce bien avant la création des Parcs nationaux de la Réunion et des Calanques, respectivement en 2007 et 20122. En résulte un consensus gestionnaire – bien au-delà des deux Parcs et de leurs périmètres – à propos de « l’impact » de la fréquentation et des prélèvements de ressources, principalement en termes de facteur d’érosion des sols, piétinement d’espèces protégées, dérangement de la faune, facteurs de propagation des espèces exotiques envahissantes, déchets, diminution de la ←57 | 58→biomasse/érosion de la biodiversité… L’histoire de la régulation des usages des parcs nationaux – également catégorisés, selon les périodes, en termes de « capacité de charge » et de « surfréquentation » – est éclairante pour notre propos, centré sur l’analyse d’un tel cadrage et de ses effets en termes d’effort environnemental. La catégorisation gestionnaire de « capacité de charge » – historiquement première en la matière – (Wagar, 1964) et le modèle des Parcs nationaux français, tous deux critiqués en raison de leur a priori négatif envers les usages anthropiques de la nature, ont été révisés pour intégrer certaines « attentes sociales ».

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