Quelles sont les différences de reste à charge selon le bénéfice de l’affection de longue durée pour les personnes avec un cancer colorectal incident en 2016 ?

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2023

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Muriel Nicolas et al., « Quelles sont les différences de reste à charge selon le bénéfice de l’affection de longue durée pour les personnes avec un cancer colorectal incident en 2016 ? », Journal de gestion et d'économie de la santé, ID : 10670/1.clf58s


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Les personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD) engendrant une prise en charge thérapeutique longue et coûteuse peuvent bénéficier de l’exonération du ticket modérateur pour les dépenses remboursables liées à cette pathologie. Pour autant, la déclaration d’une ALD n’est pas systématique et certains patients, bien qu’éligibles, ne bénéficient pas de ce dispositif. Cette étude, basée sur les données du Système national des données de santé (SNDS), propose d’analyser l’effet de l’ALD cancer sur les restes à charge (RAC) et leurs parts dans la dépense totale, pour les personnes avec un cancer colorectal incident en 2016. Les résultats descriptifs sur la population d’étude, détaillés par poste de dépense, montrent que pour les bénéficiaires du dispositif, la part du RAC dans la dépense est inférieure à celle des personnes sans l’ALD cancer, et ceci, malgré des dépenses globalement bien plus élevées. Les estimations réalisées sur données appariées (afin de prendre en compte le biais de sélection lié aux caractéristiques des personnes recourant à l’ALD cancer) révèlent quant à elles l’absence de différence significative de RAC moyen entre bénéficiaires et non bénéficiaires du dispositif pour la plupart des postes de dépenses (excepté la pharmacie, la biologie et les soins de spécialistes), et des écarts significatifs en faveur des bénéficiaires de l’ALD cancer concernant la part de RAC dans la dépense (pour l’ensemble des postes de dépenses étudiés). Ces résultats illustrent, poste par poste, la prise en charge plus importante des dépenses de soins en cas de bénéfice de l’ALD cancer, mais aussi la persistance de RAC AMO plus élevés pour les postes de pharmacie, la biologie et les soins de spécialistes.

People suffering from a long-term medical condition (ALD) requiring long and costly treatment are eligible for exemption of reimbursable expenses’ co-payment related to their condition. However, ALD declaration is not systematic, and some patients, although eligible, do not benefit from this scheme. This study, based on data from the Système national des données de santé (SNDS), aims at analyzing the effect of ALD cancer on out-of-pocket expenses (OOP) and their share in total expenditure, for people with incident colorectal cancer in 2016. The descriptive results for the study population, broken down by expenditure item, show that for scheme beneficiaries, the share of OOP in expenditure is lower than for people without ALD for cancer, despite much higher overall expenditure. Estimates based on matched data (in order to take into account the selection bias linked to the characteristics of ALD for cancer beneficiaries) show no significant difference in average RAC between ALD for cancer beneficiaries and non-beneficiaries for most expenditure items (with the exception of pharmacy, biology and specialist care), and significant differences in favor of ALD for cancer beneficiaries in terms of the share of RAC in expenditure (for all expenditure items studied). These results highlight, item by item, the greater coverage of healthcare expenses in the case of ALD for cancer beneficiaries, but also the persistence of higher OOP for pharmacy, biology, and specialist care items.

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