Interstices entre sciences de gestion, sciences de l'ingénieur et psychanalyse : Une utopie ?

Résumé Fr En

Ce texte cherche tout d’abord à définir ce que peut être un interstice tant de manière générale que dans le champ des sciences de l’ingénieur, de gestion et en psychanalyse. On procède ensuite à une première étude portant sur la dimension fantasmatique et interstitielle de la recherche en informatique. Le point suivant traite des ana-logiques, des discontinuités tant en mathématiques qu’en sciences. Des applications sont données en sciences de l’ingénieur, de gestion et en psychanalyse. On réfléchit tout particulièrement au calcul analogique en sciences versus le dénombrement des analogies en psychanalyse. Le texte se conclut sur ce que les interstices entre ces trois disciplines peuvent apporter aux sciences de gestion : un espace de liberté supplémentaire et une certaine prédictibilité, notamment lorsqu’une organisation dénie de toute ses forces la question de l’imaginaire.

Interstices Between Management Science, Engineering Science and Psychoanalysis: an Utopia?This text starts by defining what is an interstice in general. Then the text focuses on interstices that can be observed at the “intersection” between engineering (mainly computer science) management science and psychoanalysis. Then, observations and interpretations are made on interstices and the role of imaginary processes in the field of computer science research. The next point deals with a more theoretical point, that is to say a reflection on the "ana-logics" and the discontinuities in both mathematics and science. Applications are given in computer science, management and psychoanalysis. I make a comparison between the role of analogical calculation in computer science on one hand versus the enumeration of analogies in psychoanalysis on the other hand. The text concludes on the interest of studying interstices between computer sciences, management science and psychoanalysis. What does the analysis of interstices really bring to management science? I think that it is both a space for freedom and a better degree of predictability. It seems particularly clear for high tech organizations where the questions raised by imaginary forces are strongly denied.