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Elena Stancanelli et al., « Combien nous coûte l’appréciation de l’euro ? », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10.3917/reof.089.0205
L’année 2003 aura été assez désastreuse pour la zone euro sur le plan des échanges extérieurs, qui ont contribué très négativement à la croissance. Ces évolutions sont pour une part imputables à l’atonie prolongée du commerce mondial observée depuis 2000, mais résultent avant tout de l’appréciation du taux de change effectif de l’euro enclenchée fin 2001, dont les effets négatifs sur la croissance ont commencé à se faire pleinement sentir. La croissance de la zone s’en est trouvée amputée de 0,7 point de croissance en 2003, et si notre prévision table sur une stabilisation de la parité euro/dollar, les effets de l’appréciation passée entraîneraient encore un déficit de près de 1 point de croissance pour l’année 2004. L’ampleur de l’appréciation du taux de change effectif de l’euro, sans précédent sur la dernière décennie, a permis de contenir jusqu’à présent les effets de la hausse du prix du pétrole en dollars et, plus récemment, des matières premières. Enfin, les évolutions récentes du commerce mondial et des taux de change ont mis à rude épreuve la capacité de résistance des grandes économies de la zone. Les trois dernières années ont ainsi à la fois marqué la « renaissance » de la puissance commerciale allemande, mais aussi révélé les fragilités des modalités de l’intégration internationale de la France et de l’Italie.