19 décembre 2022
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Christine Vandamme, « The Spell of Place in Carpentaria », Pergola, pépinière de revues du Grand Ouest en libre accès, ID : 10.56078/motifs.853
Cet article se propose d’étudier les liens qui unissent terrain, territoire et ce que les aborigènes appellent le temps du rêve ou la Rêvance. Une telle approche met en lumière la nécessité de poser un nouveau regard sur le monde et la présence simultanée de l’humain et du non-humain, ce qui amène une réflexion critique sur la nature des récits fondateurs propres aux colonies de peuplement et la nécessité de les remettre en cause dans leur dimension monologique pour les faire évoluer vers des récits et des histoires pluriels et davantage inclusifs, à l’image de ce que les relations devraient être entre l’homme et la nature, et les hommes entre eux. Carpentaria revisite des motifs gothiques récurrents dans la littérature australienne non autochtone, à savoir la spectralité et la notion de possession dans tous les sens du terme. Être possédé plutôt que de vouloir posséder la terre à n’importe quel prix, c’est là l’un des principaux messages du roman qui prône une renaissance et une revitalisation de la nation passant par une reconnexion à la terre, un processus que Barbara Glowcewski, Édouard Glissant ou encore David Abram ont analysé et célébré chacun à leur manière.