2009
Cairn
Pauline Escande-Gauquié, « Quand la bande dessinée devient dessin animé : « Persepolis » », Hermès, La Revue, ID : 10670/1.cqwgr0
L’adaptation d’une bande dessinée en un film redéfinit l’œuvre initiale qui se métamorphose et se place en perspective pour parler à un spectateur et non plus à un lecteur. L’étude comparée d’une séquence de la bande dessinée Persepolis de Marjane Satrapi adaptée en 2007 au cinéma par son auteur lui-même et Vincent Paronnaud a pour objectif de montrer comment l’expérience technique et médiologique du film transforme la puissance créatrice de la bande dessinée.La bande dessinée comme le film sont de véritables embrayeurs d’imaginaires, mais leur structure de communication convoque différemment le spectaculaire. En effet, la transformation à l’œuvre sera exposée en montrant dans quelle mesure les deux médias interpellent une mise en sens des signes et de la langue, faisant émerger deux œuvres caractérisées par deux stylistiques qui se mêlent et s’anaphorisent.La question de la sémiotisation élaborée dans l’opération technique et narrative du transfert d’un support à un autre reste au cœur de notre réflexion. Ainsi, cet article explore la traduction du travail graphique de la bande dessinée sur l’écran, sa mise en mouvement, la sonorisation des voix et la mise en bruitage du texte et autres procédés qui suggèrent une magie de la transformation.