La spécialisation informelle des médecins généralistes : l'abord de la sexualité

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18 février 2010

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Alain Giami, « La spécialisation informelle des médecins généralistes : l'abord de la sexualité », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.cs0qaz


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Les analyses développées dans ce travail ont permis d'identifier quatre postures qui participent du processus de spécialisation informelle en médecine générale, entendu comme un processus de construction et d'orientation sélective de la pratique professionnelle des médecins généralistes. Dans une première posture, les médecins généralistes revendiquent leurs stratégies d'évitement de la prise en charge des problèmes liés à la sexualité qu'ils attribuent à leur ignorance, leur absence de formation et aux difficultés liées à leur gêne pour aborder ces questions. Dans la seconde posture, les médecins généralistes traitent les problèmes liés à la sexualité selon le modèle de l'appropriation médicale, à partir de l'approche par la nosographie et les traitements médicaux. Dans la troisième posture, les médecins généralistes abordent la sexualité en prenant en compte la dimension psychologique et relationnelle – aussi bien en ce qui concerne la vie sexuelle des patients, que les dimensions de la relation médecin-patient. Enfin, un petit groupe de médecins généralistes «tout-venant » qui placent la sexualité au centre de leur pratique en médecine générale et considèrent qu'elle constitue une dimension du bien-être ont été regroupés sous la quatrième posture. Ce dernier groupe de médecins a par ailleurs suivi des formations en sexologie, ont un intérêt poussé pour la psychologie en général avec notamment l'expérience d'une psychanalyse ou d'une psychothérapie personnelle, et ont eu des expériences personnelles qui les ont amenés à s'interroger sur ces questions et à tenter de les résoudre pour eux-mêmes. La spécialisation informelle, telle que nous l'avons étudiée ici, est en grande partie influencée par des dimensions psychosociales, c'est-à-dire la gestion de la relation médecin-patient et notamment avec des patients de sexe différent. L'appartenance de genre et les rapports sociaux de sexe influencent aussi très fortement l'orientation de la pratique des MG et nous avons pu montrer qu'une spécialisation informelle plus positive pouvait faciliter la pratique des médecins généralistes dans ce domaine en dépassant les limitations liées à l'appartenance de genre.

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