Remembering the Rwandan Genocide in The West Wing and 24 La mémoire du génocide rwandais dans A la Maison-Blanche et 24 Heures chrono En Fr

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12 novembre 2020

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Alexis Pichard, « La mémoire du génocide rwandais dans A la Maison-Blanche et 24 Heures chrono », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.csnhgh


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Résumé En Fr

Alexis Pichard’s analysis of two contemporary television series, The West Wing and 24, shows to what extent the idea of ‘savage wars of peace’ still has an impact. Episodes of both series displace American guilt over non-intervention in the Rwandan genocide (which occurred just after the disastrous Somalia intervention) onto fictional countries and put forward a vision of America as policeman of the world, working to bring peace through force. Pichard thus identifies a trend in contemporary TV series, as moral redemption, when depicted on screen. He introduces the notion of an alternative historical timeline where the US did intervene, with potentially dramatic effects on collective memory of the Rwandan tragedy. In a context of ‘compassion fatigue’, to take up the phrase used by Susan D. Moeller in the colonized title to her book How the Media Sell Disease, Famine, War and Death (2002), it may be hard to tell which version of collective memory the public will be more willing to remember. Worse still, in a context increasingly frequently described as ‘post-truth’, one can hardly ignore that some may find the prospect of getting a clean slate through fiction quite tempting – a cynically improved version of on-screen tokenism.

L'analyse par Alexis Pichard de deux séries télévisées contemporaines, A la Maison-Blanche et 24 Heures chrono, montre à quel point l'idée de "guerres sauvages de la paix" a encore un impact. Les épisodes de ces deux séries déplacent la culpabilité américaine de la non-intervention dans le génocide rwandais (survenu juste après la désastreuse intervention en Somalie) sur des pays fictifs et mettent en avant une vision de l'Amérique comme gendarme du monde, œuvrant pour la paix par la force. Pichard identifie ainsi une tendance dans les séries télévisées contemporaines, celle de la rédemption morale, lorsqu'elle est représentée à l'écran. Il introduit la notion d'une chronologie historique alternative dans laquelle les États-Unis sont intervenus, avec des effets potentiellement dramatiques sur la mémoire collective de la tragédie rwandaise. Dans un contexte de "fatigue de la compassion", pour reprendre l'expression utilisée par Susan D. Moeller dans le titre colonisé de son livre How the Media Sell Disease, Famine, War and Death (2002), il peut être difficile de dire quelle version de la mémoire collective le public sera le plus disposé à retenir. Pire encore, dans un contexte de plus en plus souvent qualifié de "post-vérité", on ne peut ignorer que certains peuvent trouver tentante la perspective de faire table rase du passé grâce à la fiction - une version cyniquement améliorée du symbolisme à l'écran.

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