Les archives du musée d’Archéologie nationale et la constitution d’une collection épigraphique nationale (1862-1926)

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14 mars 2024

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Pauline Cuzel et al., « Les archives du musée d’Archéologie nationale et la constitution d’une collection épigraphique nationale (1862-1926) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.59641/n20332qz


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Résumé En Fr

The archives, now preserved in the musée d'Archéologie nationale (MAN) are of very different status and types. They cover a long period from the 15th to the 21st century and include not only documents produced by the museum, but also many private archives given by archaeologists and scholars. Gathered from the earliest days of the Gallo-Roman Museum, they are closely linked to the work of the Commission de Topographie des Gaules (Commission for the topographical survey of Gauls) and are publicly exhibited in the museum since its opening.Within a museum intended to host the « archaeological archives of France » as the National Archaeology Museum is conceived since its opening in 1867, the epigraphic document obviously plays a major role. Perceived both as an archaeological object and as historical document, its constitution as a collection within the brand new museum wanted by Napoleon III, is the result of a singularly extensive survey of the French territory and creates a real museographic challenge for the nascent museum. At the dawn of the constitution of the great corpus, notably German, which would lay the scientific foundations of the discipline of epigraphy, the survey, eminently political, rested on the vast institutional network of the Commission de Topographie des Gaules and swept across the entire national territory, enabling thousands of inscriptions to be collected through the constitution of notebooks, drawings, squeezes and prints. One of the main aims is to create and exhibit, with a new approach to museography, a national epigraphic collection that has found its place at the very heart of the museum almost since its opening. The reconstitution of these rooms is one of the challenges of the research currently being carried out on the birth of the museum and the problematic links it has with the Commission de Topographie des Gaules.

Les archives aujourd’hui conservées au musée d’Archéologie nationale sont de statut, de nature et de forme très variées. Elles couvrent une longue période allant du XVe au XXIe siècle et regroupent non seulement des documents produits par le musée, mais également de nombreux fonds privés d’archéologues et d’érudits. Rassemblées dès les premiers temps du musée gallo-romain, elles sont liées étroitement aux travaux de la Commission de Topographie des Gaules et participent d’emblée au parcours muséographique.Au sein du musée destiné à accueillir les « archives archéologiques de la France » tel qu’est conçu le musée d’Archéologie nationale à son ouverture en 1867, le document épigraphique joue évidemment un rôle majeur. Perçu à la fois comme objet archéologique et comme document pour l’histoire, sa constitution en collection au sein du tout nouveau musée voulu par Napoléon III, est le fruit d’une enquête d’une ampleur singulière sur le territoire français et se pose comme un véritable défi muséographique pour le musée naissant. À l’aube de la constitution des grands corpus, notamment allemands, qui poseront les bases scientifiques de la discipline naissante qu’est l’épigraphie, l’enquête dont l’enjeu politique est évident, repose sur un vaste réseau institutionnel, celui de la Commission de Topographie des Gaules, et balaie l’ensemble du territoire national, permettant le rassemblement de milliers d’inscriptions à travers la constitution de carnets et l’envoi de copies et d’estampages. L’un des objectifs est alors de créer et d’exposer, en adoptant un parti-pris inédit en matière de muséographie, une collection épigraphique nationale qui a trouvé sa place au cœur même du musée quasiment dès son ouverture. La reconstitution de ces salles est un des enjeux des recherches menées à l’heure actuelle sur la naissance du musée et sur les liens problématiques qu’elle entretient avec la Commission de Topographie des Gaules.

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