Observer la fabrique de Coventry : les rubaniers stéphanois à la recherche d'information (1851-1908)

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13 octobre 2017

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Luc Rojas, « Observer la fabrique de Coventry : les rubaniers stéphanois à la recherche d'information (1851-1908) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.ct7cyz


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Au XVIII e siècle, malgré le contexte diplomatique, les relations techniques franco-britanniques sont nombreuses. La compétition entre ces deux nations favorise la circulation des hommes et des idées. Celle-ci explose après 1815 et les voyages d'études qu'ils soient privés ou institutionnels se multiplient en direction de l'Angleterre qui apparaît comme un exemple à suivre. L'industrie textile est depuis longtemps coutumière de ces voyages d'études à travers notamment les réseaux négociants qu'elle mobilise. Ainsi, les études de Liliane Hilaire-Pérez 1 sur les relations entre Lyon et le levant montrent que le projet technique est subordonné, dans l'univers textile, au réseau économique. Le négoce et ses voyages permettent donc aux acteurs de s'informer sur les nouveautés techniques et éventuellement de procéder à un transfert de technologie. La fabrique stéphanoise n'échappe pas à cette logique, à l'image d'André-Antoine Neyron 2 qui recueille à travers l'Europe de nombreuses informations techniques au gré de ses voyages liés au négoce. A compter du XVIII e siècle, le ruban participe donc grandement à la prospérité économique de la ville de Saint-Étienne et plus largement de sa région. Branche particulière du travail de la soie, cette activité est le fait de négociant qui sous-traitent la production à des ouvriers passementiers. Cette structure traditionnelle perdure dans la région stéphanoise et constitue encore la règle de cet univers durant une grande part du XIX e siècle. A l'instar de nombreux négociants textiles, les stéphanois entreprennent avant les années 1850 des voyages individuels qui les conduisent un peu partout en Europe. Avec la crise touchant la passementerie stéphanoise dès les années 1840, les acteurs de cet univers organisent des voyages d'études collectifs et non plus individuels afin de solutionner cette crise. L'observation de la fabrique de Coventry entre pleinement dans cette logique, les nombreuses expositions se déroulant en Angleterre dès 1851 constituant des opportunités que saisissent les passementiers stéphanois pour mener à bien leur observation.

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