La voix du sang : adoptés et immigrés dans les discours sur la biologie et la culture

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2009

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Signe Lise Howell, « La voix du sang : adoptés et immigrés dans les discours sur la biologie et la culture », Ethnologie française, ID : 10670/1.ctkae6


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L’expression «  la voix du sang est la plus forte » est attestée dans de nombreuses langues européennes, le norvégien compris. La filiation fondée sur les liens du sang a été, et demeure, un indicateur d’inclusion et d’exclusion, que ce soit au niveau personnel, ethnique ou national. Dans une optique comparative, cet article interroge la pertinence actuelle, en Norvège, de la métaphore du sang dans les attitudes envers deux groupes d’immigrés récents : les enfants adoptés en Europe du Sud et de l’Est par des couples stériles, d’une part, et, de l’autre, les travailleurs migrants et les demandeurs d’asile originaires de régions similaires. Selon l’auteur, les adoptés sont pleinement intégrés dans la société et la culture norvégiennes, grâce à leur passage par un processus de « familisation » («  kinning ») qui transcende les liens du sang, tandis que les autres immigrés conservent un statut extérieur et ambigu.

The statement “blood is thicker than water” is found in many European languages, including Norwegian. Descent predicated upon blood has been, and continues to be, an important marker for inclusion and exclusion – on a personal, ethnic and national level. I compare the relevance of blood in contemporary Norway in attitudes towards two groups of recent immigrants : children adopted by involuntary childless couples from countries in the South and eastern Europe and labour migrants and asylum seekers from roughly the same parts of the world. I argue that while the adoptees are fully integrated into Norwegian society and culture due to the kinning process that they undergo which transcends blood, other immigrants remain ambiguous outsiders.

ZusammenfassungDer Ausdruck „die Stimme des Blutes ist die lauteste“ existiert in vielen europäischen Sprachen, so auch im Norwegischen. Die auf der Blutlinie gründende Abstammung war, und ist noch heute, Indikator für persönliche, ethnische oder nationale Inklusion oder Exklusion. In vergleichender Perspektive untersucht der Autor die aktuelle Bedeutung der „Blut-Methapher“ in Norwegen. Dabei vergleicht er die Einstellungen gegenüber zwei aktuellen Einwanderergruppen : die in Süd – und Osteuropa von unfruchtbaren Paaren adoptierten Kinder und die Arbeitsmigranten und Asylbewerber aus den, mehr oder weniger, gleichen Gebieten. Der Autor weist nach, dass die Adoptivkinder, dank des Prozesses der Familiarisierung („kinning“), der die Blutlinie transzendiert, vollständig in die norwegische Gesellschaft und Kultur integriert sind, wohingegen die Immigranten den unsicheren Status eines Außenstehenden beibehalten.

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