Les filières des matériaux biosourcées locales expliquées par un chargé de mission éco-développement et agro-ressources du parc naturel régional du Lubéron

Résumé 0

Chargé de mission au sein du Parc Naturel Régional du Lubéron, l’informateur parle des projets de bâtiments en matériaux biosourcés, les expériences qui ont abouti et comment ces matériaux peuvent être produits et utilisés localement. Il décrit les filières, de la récolte à la la mise en œuvre par des professionnels, de matériaux locaux d’origines végétales et minérales qu’il travaille à valoriser au sein du parc depuis dix ans. Ces matériaux peuvent être utilisés pour la structure (bois d’œuvre), l’isolation (paille de lavande, chanvre) et l’inertie (terre cuite et enduits). Dans cet entretien, il donne des exemples d’écoconstruction en paille de lavande en balles de riz qui sont des résidus de l’agriculture. En se penchant sur les caractéristiques techniques des bâtiments, l’informateur nomme des bâtiments durables construits dans la région. Certains matériaux sont traditionnels (bois d’œuvre, chanvre), d’autres remplissent des fonctions nouvelles (paille en isolation). Au parc du Lubéron, l’équipe a ainsi travaillé à identifier les matériaux et faire des fiches techniques de procédés pour chaque produit, l’informateur fait alors part des retours de cette initiative et de leur objectif de d’informer un plus grand public. Il dresse ensuite un état des lieux des matériaux qui marchent généralement bien et des démarches réglementaires avant la mise en marché en circuit court. Le chargé de mission regrette que le réseau soit peu développé mais des filières, qu’il détaille, se mettent en marche. L'enquêteur pose ensuite la question de l'établissement d’une filière et l’informateur aborde alors les différentes étapes nécessaires au transfert de l’artisanat à l’industriel. En effet, les artisans travaillent avec des produits certifiés et industriels, les nouveaux matériaux attirent, mais surtout les particuliers et quelques artisans marginaux. Au niveau des savoir-faire, l’interlocuteur précise qu’il faut distinguer la connaissance du produit et celle du matériau, cette dernière est, selon lui, perdue.