Les chevaux des Guise

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2011

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Marjorie Meiss-Even, « Les chevaux des Guise », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.cvwm1l


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La France du XVIe siècle souffrait d’une pénurie de chevaux dénoncée par tous les contemporains. En dépit de leur place centrale dans l’élevage équin français, les haras seigneuriaux ne parvenaient pas plus à remédier à cette situation que les haras royaux des Valois. Les archives de la maison de Guise permettent d’observer de près un haras aristocratique et de comprendre pourquoi un établissement de ce type ne pouvait pallier les difficultés de l’élevage français. À l’examen, le haras d’Éclaron se révèle avoir été une institution complexe dont l’éclatement entre trois sites distincts permettait la mise en place de techniques d’élevage raffinées par un personnel hautement qualifié. Ainsi géré, le haras d’Éclaron constituait un investissement tant économique que symbolique pour les Guise : le coût de l’élevage était compensé par la naissance de bons chevaux destinés à approvisionner les écuries ducales et le travail de sélection devait entraîner la création d’une prestigieuse race ducale, miroir du lignage aristocratique. Les haras seigneuriaux servaient ainsi plus les intérêts d’une maisonnée que ceux du royaume.

All observers of 16th-century France commented on the scarcity of horses that plagued the kingdom. In spite of their key role in French horse breeding, aristocratic stud farms were of no more help in that regard than the Valois royal stud farms . The archives of the House of Guise provide us with an opportunity to look closely into the workings of such an aristocratic stud farm and to understand why those facilities couldn’t solve the problem of horse breeding in France. The Guise stud farm, located in Éclaron, was a complex organization spread over three different locations where a highly trained staff could develop sophisticated raising techniques. The Guises’ investment in their stud farm was both symbolical and financial : the breeding of good horses meant to join the duke’s stables would balance the breeding costs, and careful selection would help create the duke’s own race, which would then mirror the aristocratic lineage. Aristocratic stud farms thus served the purposes and endeavours of each House – not necessarily those of the kingdom.

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