The frame : plural tool of the architect : towards a thought of the industrialized house according to Pierre Lajus and Fabien Vienne La trame : outil pluriel de l'architecte : vers une pensée de la maison industrialisée selon Pierre Lajus et Fabien Vienne En Fr

Fiche du document

Auteur
Date

15 décembre 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Manon Scotto, « La trame : outil pluriel de l'architecte : vers une pensée de la maison industrialisée selon Pierre Lajus et Fabien Vienne », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.cw6j0d


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

If the grid seems to be a common tool of architectural design, common to the novice architect as well as to the most experienced, rare are the scientific works devoted to it. Moreover, none deals with the process of appropriation that the architect puts in place to learn about his potential. It may be a question of the functionalities of the grid (Zeitoun, 1977), but never of the machineries adopted by the designer to perfect his mastery of this tool, over the course of his experiences. Based on this observation, this thesis proposes to decipher the progression of the architect to tame, decline and make his own this particular methodology of the project.When some architects would have undergone the profusion of reflections that the 20th century brought to the grid, sometimes instrumentalized by institutions or industrials, others would have made it a lever of creation and reinvention of their conceptual process. This is the case of the architects Fabien Vienne (1925-2016) and Pierre Lajus (1930-), who made the grid a privileged tool for designing architecture. Constantly enriching their design process with references and accumulated feedback from experience (prototyping, travel, readings, collaborations), these architects have continued to develop their use of the frame.In this sense, this thesis proposes a biographical approach, aiming to highlight the elements of architects' lives that would have significantly oriented their appropriation of the framework, and drawn, in part, their professional trajectories; as well as an analytical approach to their projects, to understand how they make use of the grid in their creative process, and reinterpret the conceptual achievements forged during their careers. In short, to be attentive to architects as much as to their production, whether drawn, written or built. Our problematic aims to understand to what extent the grid, as a design tool for the architect, would ensure that he fully understands the complexity of the ecosystem of the architectural project. Developed in four parts that question the processes of acculturation, exploration, testing and conceptualization of the grid, the thesis sheds light on the progressions of the architect in the maturation of his design tools.The industrialized house, combining rationalization of design, constructive experimentation, multiplicity of actors and permanent evolution of uses, is the perfect test-bench. As such, the body of studies is based, on the one hand, on modular and constructive systems that have enabled the mass production of houses (EXN system, Fabien Vienne, 1974 ; Girolle houses, Salier-Courtois-Lajus-Sadirac, 1966) or having considered it (Trigone system, Fabien Vienne, 1960 ; Phébus and R5 houses, Pierre Lajus, 1983-1985) ; and on singular achievements (Pierre Lajus’ chalet, Barèges-1966; Pierre Lajus’ house-agency, Mérignac-1973) on the other hand. A set of subsidiary projects, imagined by a diversity of designers (architects, designers, artists), sheds light on this main material.Far from being limited to a systematic principle, the grid – mobilized through the phases, scales and partnerships inherent in the architectural project; carrying a multiplicity of issues (constructive, economic, spatial, etc.); perfected over the years; nourished by the varied components of the cultural, experiential and relational universe of the architect – would constitute a conceptual tool which he can commonly use while constantly re-examining his creative process.

Si la trame semble être un outil usuel de la conception architecturale, commun à l’architecte novice comme au plus aguerri, rares sont les travaux scientifiques qui lui sont consacrés. De surcroit, aucun ne traite du processus d’appropriation que l’architecte met en place pour faire l’apprentissage de ses potentialités. Il peut être question des fonctionnalités de la trame (Zeitoun, 1977), mais jamais des rouages adoptés par le concepteur pour parfaire sa maitrise de cet outil, au fil de ses expériences. Forte de ce constat, cette thèse se propose de décrypter le cheminement emprunté par l’architecte pour apprivoiser, décliner et faire sienne cette méthodologie particulière du projet.Lorsque certains praticiens auraient subi la profusion de réflexions que le XXe siècle a porté sur la trame, parfois instrumentalisée par les institutions ou les industriels, d’autres en auraient fait un levier de création et de réinvention de leur processus conceptuel. C’est le cas des architectes Fabien Vienne (1925-2016) et Pierre Lajus (1930-), ayant fait de la trame un outil privilégié pour concevoir l’architecture. Enrichissant constamment leur processus de conception de références et de retours d’expériences accumulés au gré des occasions (prototypages, voyages, lectures, collaborations), ces architectes n’ont cessé de faire évoluer leur usage de la trame.En ce sens, cette thèse propose une approche biographique, visant à mettre en lumière les éléments de vie des architectes qui auraient sensiblement orienté leur appropriation de la trame, et dessiné, en partie, leurs trajectoires professionnelles ; ainsi qu’une approche analytique de leurs projets, pour comprendre comment ils font usage de la trame dans leur processus de création, et réinterprètent les acquis conceptuels forgés au cours de leurs carrières. En somme, être attentive aux architectes autant qu’à leur production, qu’elle soit dessinée, écrite ou bâtie. Notre problématique vise ainsi à comprendre dans quelle mesure la trame, en tant qu’outil de conception de l’architecte, lui assurerait d’appréhender pleinement la complexité de l’écosystème du projet d’architecture. Développée en quatre parties qui interrogent les processus d’acculturation, d’exploration, de mise à l’épreuve et de conceptualisation de la trame, la thèse éclaire les progressions de l’architecte dans la maturation de son outillage de conception.La maison industrialisée, articulant rationalisation de la conception, expérimentation constructive, multiplicité des acteurs et évolutivité permanente des usages, en est le parfait banc d’essai. A ce titre, le corpus d’étude repose, d’une part, sur des systèmes modulaires et constructifs ayant permis la production de maisons en série (Système EXN, Fabien Vienne, 1974 ; Maison Girolle, Salier-Courtois-Lajus-Sadirac, 1966) ou l’ayant envisagé (Système Trigone, Fabien Vienne, 1960 ; Maisons Phébus et R5, Pierre Lajus, 1983-1985) ; et sur des réalisations singulières (Chalet de Barèges, Pierre Lajus, 1966 ; Maison-agence de Mérignac, Pierre Lajus, 1973) d’autre part. Un ensemble de projets subsidiaires, imaginés par une diversité de concepteurs (architectes, designers, artistes), éclaire ce matériau principal.Loin de se résumer à un principe systématique, la trame – mobilisable à travers les phases, échelles et partenariats inhérents au projet d’architecture ; porteuse d’une multiplicité d’enjeux (constructifs, économiques, spatiaux, etc.) ; perfectionnée au fil des années ; nourrie des composantes variées de l’univers culturel, expérientiel et relationnel de l’architecte – constituerait un outil conceptuel dont il peut couramment faire usage tout en réinterrogeant, en permanence, son processus de création.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en