2015
Cairn
Franck Galland, « Le Nil au cœur de la stabilité politique et sociale égyptienne », Géoéconomie, ID : 10670/1.cw7tbh
Le 23 mars 2015 à Karthoum, un accord qualifié d’historique est venu provisoirement clore un chapitre de tensions entre l’Égypte et le Soudan d’une part, et l’Éthiopie d’autre part. Avant cet accord, les difficultés étaient grandes pour développer une logique d’unité entre ces pays riverains du Nil, notamment avec la construction en Éthiopie du barrage hydroélectrique Grande Renaissance dont les Égyptiens et les Saoudiens, fortement dépendants du fleuve, craignaient qu’ils ne nuisent à leurs approvisionnements en eau. L’accord de Karthoum scelle l’entente des trois pays sur ce barrage mais n’empêche pas un certain contrôle tout au long de son élaboration. Cet accord ouvre la voie aux financements venant de l’étranger, notamment de la Chine, important contributeur à la construction de ce barrage. Depuis le 23 mars 2015, une certaine stabilité régionale semble possible et ouvre de nouvelles opportunités en matière de production hydroélectrique, d’irrigation des terres et d’accès à l’eau potable.