8 − La bizarre disparité des instruments de la relativité restreinte

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7 décembre 2014

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Jean Stratonovitch, « 8 − La bizarre disparité des instruments de la relativité restreinte », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.cw8sl6


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Einstein construit la cinématique de la relativité restreinte sur trois instruments : le corps « rigide » (à prendre au sens d’« élastique » ou d’« élastiquement rigide »), le « vérificateur de simultanéité » et l’horloge. Les définitions qu’il en donne sont bizarrement disparates : les deux premiers sont explicitement définis, de telle façon que nous sommes capables de les construire et que nous connaissons les lois de base de la physique qui assurent leur bon fonctionnement. En revanche nous ne savons rien de l’horloge : ni son principe ou mécanisme, ni quelles sont les lois de de la physique qui assurent son bon fonctionnement. En outre, Einstein la considère implicitement comme ponctuelle, c'est-à-dire infiniment petite, ce qui est impossible car aucun objet et a fortiori aucun mécanisme ne peut être infiniment petit. Ainsi, sur les trois instruments qu’installe Einstein, deux sont effectifs et le troisième est inexistant. Cela soulève la question de savoir s’il aurait pu donner une définition non vide de l’horloge. Comme tel est bien le cas, une autre question s’ouvre, celle de savoir pourquoi il ne le fait pas.

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