Still a long way to go: gender and feminist geographies in France Un long chemin à parcourir : genre et géographies féministes en France En Fr

Résumé En Fr

After recalling some specific elements of the French gender debate, such as French feminism, which threatens the war of the sexes and the fear of indifference, this article distinguishes three moments in the geography of gender in France. The first moment forgotten is the emergence of research on women’s work and urban mobility from a Marxist and feminist materialist perspective. The second, at odds with the first, is distinguished by an approach that is more cultural than social, an inspiration that borrows from the linguistic shift and postmodernism, and that may have its references among the English-speaking authors of radical geography and feminist geography. The last is a moment of consolidation and diversification of themes (masculinities, sexualities, the body) and approaches (queer geography, black feminism, intersectionality). The article then highlights two challenges. The first is to sustain gender by consolidating achievements, developing gender education and promoting gender mainstreaming in all aspects of research. The second is to create common ground and develop solidarity in a context of profound transformations in higher education and research.

Après avoir rappelé quelques éléments spécifiques du débat français sur le genre, comme le féminisme français qui menace la guerre des sexes et la peur de l'indifférence, cet article distingue trois moments dans la géographie du genre en France. Le premier moment oublié est l'émergence de recherches sur le travail des femmes et la mobilité urbaine dans une perspective matérialiste, marxiste et féministe. Le second, en rupture avec le premier, se distingue par une approche plus culturelle que sociale, une inspiration qui emprunte au tournant linguistique et au postmodernisme, et qui peut trouver ses références chez les auteur.e.s anglophones de la géographie radicale et de la géographie féministe. La dernière est un moment de consolidation et de diversification des thèmes (masculinités, sexualités, corps) et des approches (géographie queer, black feminism, intersectionnalité). L'article souligne ensuite deux défis. Le premier est de soutenir le genre en consolidant les réalisations, en développant l'éducation au genre et en promouvant l'intégration du genre dans tous les aspects de la recherche. Le second est de créer un terrain d'entente et de développer la solidarité dans un contexte de profondes transformations de l'enseignement supérieur et de la recherche.