"About the linguistic terminology of Gustave Guillaume" "À propos de la terminologie linguistique de Gustave Guillaume" En Fr

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2010

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Dan Savatovsky, « "À propos de la terminologie linguistique de Gustave Guillaume" », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.cy3t7f


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Résumé En Fr

Gustave Guillaume's linguistic terminology has been the subject of much commentary, without however giving rise to an examination as such, with rare exceptions. Certainly, two dictionaries have been dedicated to Guillaume: a unique case, it seems, for a French-speaking linguist. This singularity can perhaps be explained by the reputation of hermeticism often attached to a terminology which presents however few neologisms and whose difficulty would come especially, according to A. Boone, the difficulty of this terminology comes from the use of a traditional grammatical nomenclature "to express new ideas". Guillaume himself only explained in passing the motivation for his terminological choices, and we must infer them essentially from the criticisms he made of traditional usage, from those he formulated against the metalanguage - nothing less than traditional - of Damourette and Pichon, or from those he encouraged G. Moignet to address to H. Yvon, concerning an article the latter had published in "Le Français moderne" (1956-3). The terminological clarifications are thus mainly the work of the Guillaumians; they are late for the most part. They attest, in particular, that the unity or the durability of the Guillaumian school are, from the point of view of its members, linked to their capacity to renew, among other more decisive reasons, the use of a common terminology - a terminology that is esoteric in many respects, although not very hermetic, indeed. The fact remains that, for the most part, the status and uses of Guillaume's terminology remain to be studied. The point of view we adopt here is external, that is to say historical: we first recall the context in which linguists' reflections on questions of grammatical and linguistic terminology unfolded in France between the two world wars, at the time Guillaume published his first works. Then we try to specify how Guillaume envisages his own terminology and to what extent the properties he endows it with bring into play the articulation of the facts of language and the facts of discourse in psychomechanics of language. Finally, we try to specify which elements of a theory of the lexicon, within psychomechanics, allow us to glimpse the outline of a Guillaumean theory of scientific terminology.

La terminologie linguistique de Gustave Guillaume a fait l’objet de bien des commentaires, sans cependant donner lieu à examen à proprement parler, sauf rares exceptions. Certes, deux dictionnaires lui ont été consacrés : le cas est unique – semble-t-il – s’agissant d’un linguiste d’expression française. Cette singularité s’explique peut-être par la réputation d’hermétisme souvent attachée à une terminologie qui présente pourtant peu de néologismes et dont la difficulté viendrait surtout, selon A. Boone, du recours à une nomenclature grammaticale traditionnelle « pour exprimer des idées nouvelles ». Guillaume ne s’est lui-même expliqué qu’en passant sur la motivation de ses choix terminologiques et nous devons les inférer pour l’essentiel des critiques qu’il fait précisément porter sur les usages traditionnels, de celles qu’il formule à l’encontre du métalangage – rien moins que traditionnel – de Damourette et Pichon ou encore de celles qu’il encourage G. Moignet à adresser à H. Yvon, à propos d’un article que ce dernier avait publié dans "Le Français moderne" (1956-3). Les mises au point terminologiques sont donc surtout le fait des guillaumiens ; elles sont tardives pour la plupart. Elles attestent notamment que l’unité ou la pérennité de l’école guillaumienne sont, du point de vue même de ses membres, liées à leur capacité à reconduire, parmi d’autres raisons plus décisives, l’emploi d’une terminologie commune – une terminologie ésotérique à maints égards, quoique assez peu hermétique, en effet. Il n’en demeure pas moins que, pour l’essentiel, l’étude du statut et des usages de la terminologie de Guillaume reste à faire. Le point de vue que nous adoptons ici pour commencer est externe, c’est-à-dire historique : nous rappelons d’abord le contexte dans lequel s’est déployée, en France, dans l’entre-deux-guerres, au moment où Guillaume publie ses premiers travaux, la réflexion des linguistes sur les questions de terminologie grammaticale et linguistique. Puis nous tâchons de préciser comment Guillaume envisage sa propre terminologie et dans quelle mesure les propriétés dont il la dote mettent en jeu l’articulation des faits de langue et des faits de discours en psychomécanique du langage. Enfin, nous cherchons à préciser quels éléments d’une théorie du lexique, au sein de la psychomécanique, permettent d’entrevoir l’ébauche d’une théorie guillaumienne de la terminologie scientifique.

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