Transfert, sélection, redéfinition : la grammaire de Georges Amira (1596) comme lieu de construction d’une identité linguistique syriaco-latine

Fiche du document

Date

2023

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Citer ce document

Margherita Farina, « Transfert, sélection, redéfinition : la grammaire de Georges Amira (1596) comme lieu de construction d’une identité linguistique syriaco-latine », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.cyeech


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Circulation de textes grammaticaux syriaques au XVI e siècle Les communautés chrétiennes orientales se reconnaissant dans l'héritage linguistique et culturel syriaque au XVI e siècle sont nombreuses. Les Syro-Orthodoxes et les Maronites utilisent une variété occidentale de la langue et de l'écriture syriaque, que l'on distingue de celle utilisée par les membres de l'Église de l'Est, dite syro-orientale 1. On peut ajouter à ces Églises, qui gardent une continuité dans l'usage de la langue syriaque, aussi l'Église Melkite, à l'époque liée à l'Église Greco-Orthodoxe, qui connaît un processus d'arabisation plus rapide que les autres Églises syriaques et qui donc est, à cette époque, essentiellement arabophone et arabographe, même avec quelques exceptions importantes, pour lesquelles nous renvoyons à l'article de Paolo La Spisa dans ce même volume. Le XVI e siècle marque un grand renouvellement de la circulation du savoir grammatical sur la langue syriaque, à la fois en milieu syriaque au Proche-Orient et en Occident, en milieu ecclésiastique et savant. En Orient, on observe, après une période de quiescence relative, une reprise de la circulation et de la copie de manuscrits à contenu grammatical, à vrai dire déjà entamées dans la deuxième moitié du XV e siècle, et des échanges entre syriaques orientaux et occidentaux, entre Syro-Orthodoxes, Maronites et Syro-Orientaux. Ce mouvement se poursuivra tout au long du XVII e et XVIII e siècles. C'est aussi à cette époque que sont entamées des importantes négociations entre ces Églises et l'Église de Rome, visant, du côté romain, à une réunification oecuménique de la communauté chrétienne, du côté oriental à une reconnaissance qui puisse soutenir les communautés face aux pressions grandissantes du pouvoir Islamique dont elles sont sujettes. Plusieurs émissaires des différents patriarcats syriaques, ainsi que d'autres communautés chrétiennes d'Orient comme les Coptes et les Éthiopiens, se succèdent et parfois se rencontrent à Rome, en donnant lieu à des échanges croisés, avec le monde ecclésiastique et savant romain, mais aussi entre différentes interprètes du christianisme d'Orient 2. Pour revenir aux textes grammaticaux syriaque qui nous occupent dans cette étude, en milieu syro-occidental, avant le XVI e s., nous ne connaissons que cinq auteurs de traités grammaticaux : Jacques d'Édesse (m. 708), dont la tradition manuscrite ne consiste qu'en quelques fragments palimpsestes, Jean le Stylite (IX e s. ?) et David bar Paulos (VIII e-IX e s.), qui nous sont parvenus uniquement par une tradition syro-orientale 3 , Severos Bar Shakko (m. 1241) et Grégoire Barhebraeus.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en