2101, une rétrospective du climat : Le XXIe siècle revisité

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2021

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David Salas y Mélia, « 2101, une rétrospective du climat : Le XXIe siècle revisité », Futuribles, ID : 10670/1.cyh77a


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La plupart des analyses traitant aujourd’hui des changements climatiques et de leurs conséquences s’appuient sur des ensembles de projections intégrant plusieurs scénarios plausibles d’évolution des émissions humaines de gaz à effet de serre. Or l’intensité de ces émissions futures est, par nature, incertaine car dépendante des évolutions socio-économiques, qui ne peuvent être prédites pour l’ensemble du XXIe siècle. Selon l’évolution future des émissions, le réchauffement planétaire simulé par les modèles en 2100 par rapport au niveau préindustriel varie de 1,5 °C à 5 °C ou plus. Cette approche permet donc d’associer à un scénario socio-économique un changement du climat, et d’en déduire les impacts dans de nombreux domaines. Réciproquement, il est également possible de déterminer les politiques mondiales d’émissions compatibles avec une cible de réchauffement donnée.L’article de David Salas y Mélia repose sur un autre mode de réflexion prospective, le backcasting, qui consiste, à partir d’une situation climatique future, à remonter le fil du temps et relater les événements y ayant mené. L’auteur se place ici en 2101 et examine l’enchaînement de circonstances qui ont conduit à un réchauffement de la température planétaire jusqu’à un pic de 3,1 °C en 2068, par rapport à l’ère préindustrielle, avec un focus sur l’océan dans le cadre de notre série consacrée à la mer. Il pointe l’insouciance des années actuelles qui ne permettra pas d’engager des actions suffisamment vigoureuses pour limiter le changement climatique ; il présente les techniques de géo-ingénierie envisagées pour pallier ces insuffisances, puis les conséquences des évolutions constatées ; et enfin, le choix du recours à la technique du « Grand Parasol » pour renvoyer le rayonnement solaire vers l’espace avant qu’il n’atteigne la Terre, qui permettra juste de ralentir l’évolution, de ne pas basculer dans le pire scénario, mais n’empêchera pas la régression de la vie et des pertes majeures dans nos écosystèmes. Mais nous ne sommes qu’en 2021… Est-il encore temps de sortir de l’insouciance pour entreprendre les actions drastiques qui s’imposent ?  S.D.

Most analyses of climate change and its consequences today are based on projections that include within them a number of plausible scenarios for human greenhouse gas emissions. The intensity of these future emissions is, however, inherently uncertain, since it depends on socio-economic developments over the length of the 21st century which cannot be accurately predicted. Depending on how emissions evolve, as simulated by current models, the level of planetary warming in 2100 by comparison with pre-industrial norms varies between 1.5 and 5°C or more. Using this approach, we are able then to attach a level of climate change to a particular socio-economic scenario and deduce the impact in a variety of areas. It is also possible, conversely, to determine the global emissions policies compatible with a given temperature-change target.This article by David Salas y Mélia is based on a different style of foresight thinking known as ‘backcasting’, which consists in taking a future climate situation, thinking backwards from it and relating the events that led up to it. Here the author imagines himself in 2101 and examines the chain of events that caused planetary temperatures to rise in 2068 to a peak of 3.1°C above pre-industrial levels, focussing particularly — as part of our series of articles devoted to things maritime — on the oceans. He points to the lack of concern in current times, which will not allow sufficiently vigorous action to be taken to actually limit climate change. He goes on to outline the geo-engineering techniques envisaged as ways of countering these shortcomings and the consequences of the developments that ensue. Finally, he describes the choice of the ‘Big Sunshade’ technique to reflect the sun’s rays back into space before they reach the Earth, which will make it possible to slow down the warming process and avoid the worst scenario, but will not prevent a decline of life on the planet and major losses to our ecosystems. But we are only in 2021… Is there still time to overcome our lack of concern and undertake the drastic actions required of us?

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