Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ?

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2015

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Pour mieux comprendre la fraude scientifique et l’attention qu’on lui porte, les auteurs l’analysent au départ d’une description de ce qui fait la singularité générique du travail scientifique et de ce qui le caractérise uniquement. Cette approche fait rapidement émerger deux problèmes. D’une part, s’impose le constat de la diversité des sciences, des pratiques scientifiques, de leurs objets d’études et des conséquences de cette pluralité, dès lors que toutes les sciences ne fonctionnent pas de la même façon. De l’autre, il faut rendre compte du fait que la science et la recherche ont subi d’importantes transformations ces 50 dernières années : elles sont passées sous le régime de l’« économie de la connaissance » qui ne s’accorde pas toujours, et semble même parfois s’opposer, à leur singularité générique. Ce constat permet aux auteurs d’aborder la thématique de la fraude scientifique dans une perspective qui relativise fortement son importance au profit de questions autrement plus fondamentales concernant les pratiques scientifiques actuelles en tant que telles. La fraude scientifique préoccupe bien moins les auteurs que le souci vital du respect des contraintes qui s’imposent aux scientifiques dans un environnement qui les met sous pression et y est hostile. Dès lors, les auteurs font l’hypothèse que l’attention indignée et bruyante portée aux affaires de fraudes par les responsables de la politique scientifique doit être lue comme une manœuvre de diversion. En guise de conclusion ils jettent un regard vers l’avenir de la pratique scientifique en se demandant comment faire pour en préserver la particularité et la joie.

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