5 décembre 2022
Cécile Caby, « Essere santo dopo Bernardo. Osservazioni sull'agiografia cistercense (fine XII-metà XIII secolo) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.d05f7a...
Lors du premier concile de Lyon, eut lieu la phase finale de la lente procédure de canonisation d’Edmund d’Abington en faveur de laquelle les Cisterciens s’étaient beaucoup investis. L’affaire avait plusieurs fois risqué ne pas aboutir et, à l’une de ces occasions, l’abbé de Clairvaux Etienne de Lexington se serait d’ailleurs désespéré de ne jamais parvenir à faire canoniser les saints de l’ordre en dépit de leurs mérites, au point de préférer renoncer à toute postulation. Et de citer le cas des moines de Longpont et de leur saint Jean de Montmirail. La difficulté à faire inscrire les cisterciens dans le catalogue des saints remontait en fait à Bernard lui-même et renvoyait à un changement radical dans la procédure de reconnaissance des cultes dont les implications ne manquèrent pas de se faire sentir sur les stratégies des ordres religieux, notamment leurs stratégies d’écriture hagiographique. Ce sont ces relations entre stratégies de canonisations et écriture hagiographique, désormais bien connues à propos de Bernard et des diverses versions de la Vita prima, que je souhaite explorer, notamment à la lumière du dossier hagiographique de Jean de Montmirail (BHL 4415), récemment renouvelé par l’analyse d’un nouveau manuscrit