2024
Cairn
Thomas Besse, « La bonne foi des dénonciatrices de violences sexistes et sexuelles au tamis de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme : (obs. sous Cour eur. dr. h., arrêt Allée c. France, 18 janvier 2024) », Revue trimestrielle des droits de l'Homme, ID : 10670/1.d1f931...
Par un arrêt du 18 janvier 2024, la Cour européenne des droits de l’homme a constaté la violation, par la France, de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme protégeant la liberté d’expression dans une affaire où était en cause la condamnation d’une salariée du chef de diffamation publique pour la dénonciation, dans un courrier électronique adressé à une poignée de destinataires, du comportement de son supérieur hiérarchique constitutif, selon elle, d’un harcèlement moral et sexuel et d’agression sexuelle à son égard. La violation constatée est tirée d’une application, jugée excessivement rigide par la Cour, des règles de droit interne entourant la publicité et la légitimité de l’expression litigieuse.