2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.1484/j.sec.5.129519
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Isabella Maurizio, « La deuxième colonne hexaplaire d’Origène (ou Secunda) et la transcription des noms propres sémitiques en grec : comparaison critique », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1484/j.sec.5.129519
La deuxième colonne hexaplaire d’Origène (Secunda), dans laquelle le texte hébreu de l’Ancien Testament est transcrit en lettres grecques, n’a probablement pas été écrite par Origène lui-même. Elle se révèle très utile pour l’étude de la prononciation de la langue hébraïque à une époque antérieure à celle de l’œuvre massorétique (VIe – Xe après J.-C.). De fait, la Secunda illustre certains phénomènes dont on peut confirmer la validité en comparant ses transcriptions à celles, toujours en grec, des noms propres sémitiques provenant des inscriptions et des archives des papyrus. Dans certains cas, il est possible d’identifier l’usage des mêmes procédés graphiques : nous faisons référence, par exemple, à la représentation des gutturales hébraïques, pour lesquelles le graphème grec ε ainsi que l’allongement de la voyelle grecque en correspondance d’une gutturale hébraïque sont utilisés dans les deux sources. Encore, nous constatons que les transcriptions des noms sémitiques en grec et les formes de la Secunda partagent la labilité des consonnes nasales (/m/, /n/) en fin de mot. Toutefois, certaines transcriptions dans les deux domaines comportent des éléments linguistiques pouvant résulter d’autres facteurs, spécifiques aux deux traditions linguistiques, celle à la base des transcriptions et celle à la base de la Secunda, qui demeurent distinctes malgré les éléments communs.