Entre souffrance et élitisme : le parcours scolaire des enfants désignés comme intellectuellement précoces

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4 février 2025

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Léo Lapassat, « Entre souffrance et élitisme : le parcours scolaire des enfants désignés comme intellectuellement précoces », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.d2d70e...


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La souffrance des enfants désignés comme intellectuellement précoces fait partie intégrante du processus de diagnostic. Pourtant, cette souffrance légitimante n’est que peu caractérisée, et souvent considérée comme inhérente à ce diagnostic. Ce mémoire cherche à en savoir plus sur cette souffrance, et sur la prise en compte de ce diagnostic par l’Éducation nationale française. La première partie reprend en détail l’histoire des tests d’intelligence, à partir de leur création à la fin du 19e siècle au sein de l’Éducation nationale française par Alfred Binet. Durant le 20e siècle, des recherches de part et d’autre de l’Atlantique vont transformer profondément la nature de ces tests. Dans un premier temps, le système médico-scolaire les utilise pour distinguer les élèves que nous considérerions aujourd’hui comme handicapés, mais à l’aube du 21e siècle, ces mêmes tests ont pour but une distinction de l’élite, lui permettant de s’extraire de l’école pour tous. Dans une seconde partie, six anciens enfants surdoués et un parent sont interrogés et reviennent sur leurs parcours et leurs ressentis sur la façon dont l’Éducation nationale (publique comme privée) et leurs familles ont pris en charge et traité leur diagnostic de Haut Potentiel Intellectuel. Le sentiment qui ressort le plus souvent de ces entretiens est une forme de colère, et un rejet de ce que le test est censé représenter. La reconnaissance d’un sentiment de différence précédant le test, et la possibilité que cette différence n’ait pas été prise en compte correctement, sont également abordées. Enfin, la dernière partie consiste en l’analyse des paroles recueillies, à l’aune tant des recherches historiques précédentes, des avis sociologiques présents, que de mes réflexions personnelles. En conclusion, des pistes de réflexion sur les possibilités d’action de l’Éducation nationale sont proposées, pour les enfants reconnus comme intellectuellement précoces comme pour les autres.

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