A transatlantic mirror game. Two paradigms of reception of Leo Strauss’s political philosophy Un jeu de miroirs transatlantique. Deux paradigmes de réception de Leo Strauss. En Fr

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30 mars 2023

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Résumé En Fr

Based on the principle that the reasons for the politicization (or neutralization) of theoretical references to Leo Strauss can only be elucidated by considering together the philosopher’s writings and their various receptions, this article begins with a short intellectual biography, divided into six different “sequences.” We insist on the “polyphonic” dimension of Strauss’s work, which seems to authorize the most contradictory readings. In a second part, we discuss two opposite paradigms of the reception of his writings: the North American one, punctuated by polemics, and the French one, rather consensual. Toward the end of the paper, we explain how Leo Strauss could become a canonical figure in France in the context of the “return to political philosophy.”

Cet article poursuit la réflexion sur les réceptions de L. Strauss esquissée dans l’introduction du dossier. Partant du principe que les raisons de la politisation (ou non) de la référence théorique « Leo Strauss » ne peuvent être élucidées qu’en considérant ensemble les écrits du philosophe et les processus de réception dont ils ont fait l’objet, l’article commence avec des éléments de biographie intellectuelle, que je découpe en six « séquences » distinctes tout en insistant sur les tensions internes qui travaillent l’ensemble de l’œuvre. Au terme de ce premier parcours, je mets en avant l’aspect « polyphonique » de l’œuvre straussienne, qui semble autoriser par avance les réceptions les plus contradictoires et la luttes interprétatives les plus acharnées autour de sa « juste » compréhension. Suit une présentation de deux paradigmes opposés de réception de ses écrits, qui annoncent les autres contributions du numéro : la réception états-unienne, rythmée par les polémiques, d’une part, et la réception française, assez consensuelle, d’autre part. A la fin du texte, je formule quelques thèses susceptibles d’expliquer comment L. Strauss a pu devenir en France, au même titre qu’Hannah Arendt, une figure canonique dans le contexte du « retour » de la philosophie politique : l’absence d’école et donc d’orthodoxie straussiennes ; la lecture « critique » dont son œuvre a toujours fait l’objet, même chez les auteurs « conservateurs » ; son appropriation « à gauche » depuis les années 1980-1990, notamment par des philosophes comme Claude Lefort ou Miguel Abensour.

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