La réalisation de l’excuse dans quelques textes littéraires préclassiques

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Citer ce document

Corinne Denoyelle, « La réalisation de l’excuse dans quelques textes littéraires préclassiques », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.d31fkh


Métriques


Partage / Export

Résumé En

Un grand nombre d’études ont exploré les réalisations de cet acte de langage à travers diverses langues et cultures. En 1989, le Cross-Cultural Speech Act Realization Project, CCSARP, (Blum-Kulka et al., 1989) a produit une analyse détaillée des actes de langage de la requête et de l’excuse dans sept variétés de langue et de langage et a dégagé un système pragmatique récurrent à travers les moyens linguistiques spécifiques à chaque langue étudiée. En France, une synthèse de la recherche sur cet acte de langage a été fournie par Catherine Kerbrat-Orecchioni dans les Interactions Verbales en 1994. Les chercheuses du projet CCSARP ont constaté que les langues étudiées « did not exhibit significant differences in strategy selection » et montraient « surprising similarities in IFID and expression of responsibility preferences » (Olshtain, 1989, 171), malgré cependant des différences culturellement révélatrices. Nous examinerons si ces constantes se vérifient aussi d’un point de vue diachronique en étudiant la situation du français classique aux XVIe et XVIIe siècles. L’excuse fait partie d’actes de langage réparateurs qui visent à réparer une offense commise contre la face positive ou négative d’autrui. Cependant, le mot excuse est polysémique en français et renvoie à la fois à une justification et à une demande de pardon. Nous observerons ces deux actes de langages qui sont fréquemment associés dans l’intervention, mais qui ne sont pas également réalisés, l’un d’eux pouvant rester implicite. L’excuse variera selon la nature de l’offense commise et selon la nature des relations des parties en cause, leur origine sociale, leur distance horizontale et verticale. Elle peut adopter aussi une réalisation directe ou indirecte.Nous nous intéresserons tout particulièrement à repérer la part relative entre les réalisations du type « ne vous fâchez pas » qui visent à apaiser la colère de l’offensé et les réalisations du type : « je suis désolé » qui reposent sur l’expression d’un sentiment de contrition.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en