Affaire des cambrioleurs mondains (1929)

Résumé 0

Des inspecteurs de la brigade spéciale et de la voie publique de la police judiciaire remarquent courant septembre 1928, à Montreuil et à Bagnolet, deux individus qui offrent à des bijoutiers des bijoux ainsi que des débris d'or. Arrêtés et conduits à la police judiciaire, ces individus, Attilio Pochetti et Branko Suput, indiquent que la marchandise leur a été confiée par leur compatriote Martin Miletich. Celui-ci est aussitôt recherché et appréhendé. Son interrogatoire met les inspecteurs sur la piste de Milan Djoritch, Mladen Yovanovitch et Marno Borogevic qui sont retrouvés dans un café de la place des Fêtes le 24 septembre 1928. Ils opposent une vive résistance aux policiers. Maîtrisés et amenés dans les cabinets de MM. Barthélémy, directeur-adjoint de la police judiciaire, et Badin, commissaire, ils s'accusent réciproquement de différents cambriolages. Djoritch est le chef de la bande. Sauf de rares occasions où il se fait accompagner par son lieutenant Yovanovitch, il opère seul. Il prend la plus large part de responsabilité. Il avoue les cambriolages commis chez M. Armand de Ricqlès, 14 avenue Gourgaud au mois d'avril 1928, à la légation de Tchécoslovaquie, avenue Charles-Floquet, le 19 juillet 1928, chez le prince Murat, 2 rue Mariotte, 2. On peut également mettre à l'actif de la bande les vols dont ont été victimes Mme A.-S. Heidelbach, 19 avenue d'Iéna, M. Etienne Lianosof, 133 avenue de Wagram, M. de Cornudet, 37 rue Octave-Feuillet, Mme Vanderbilt, 10 rue Leroux et M. Ogliastro, 18 rue Murillo. Les perquisitions opérées par la police permettent d'arrêter trois receleurs de la bande Dragaljoub Wessitch, Michel Rudarz et Pierre Meunier. Ces deux derniers avaient ouvert une boutique au 78 rue Réaumur. Djoritch déclare avoir perdu sur les champs de courses ou dans les cercles, le produit de ses cambriolages. Le procès se tient entre le 11 et 13 juin 1929. Djoritch est condamné à 10 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour; Pochetti, Suput et Ivanovitch à 3 ans de prison et 5 ans d'interdiction de séjour; Mi- letieh, 2 ans de prison, 5 ans d'interdiction de séjour ; Meunier, 1 an de prison avec sursis. Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 12 juin 1929 sur Gallica.

document thumbnail

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en