Stability and change in rice-growing areas in Basse-Casamance (Senegal)

Résumé En Fr

Agricultural landscapes in West Africa have been deteriorating for several years. The high degree of climatic variability in the last decade is one of the key factors for these changes. Rice-growing areas of Basse-Casamance, one of the most significant examples of ’agrarian civilizations’ in West Africa, illustrate the current dynamics in this region. These areas with a high level of human activity feature strong natural and socioeconomic constraints, which have an impact on rice systems. The analysis of ricegrowing areas, using an approach that combines geo-spatial data, landscape analysis and fieldwork data, shows contrasted dynamics between rice production and its biophysical and socioeconomic environment. The analysis reveals the shrinking size of rice-growing areas under the influence of global climatic changes (high degree of climatic variability along with salinization and acidification of water and land). Shortage of workforce results in a lack of maintenance of the dykes needed for the protection of rice fields. This paper shows that there are strong interactions between agricultural activities, exploited ecosystems and the socioeconomic environment.

L’Afrique de l’Ouest subit, depuis plusieurs années, une dégradation des paysages agricoles. La forte variabilité climatique de ces dernières décennies est un des facteurs déterminants de ces transformations qui y sont observées. Les terroirs rizicoles de Basse-Casamance, emblématiques des « civilisations agraires » ouest-africaines, traduisent les dynamiques dans cette région. Ces espaces, aux nombreuses activités humaines, présentent de fortes contraintes naturelles et socio-économiques qui se répercutent sur les systèmes rizicoles. L’analyse des terroirs rizicoles, par une approche des paysages combinant données géospatiales et travaux de terrain, montre des dynamiques contrastées entre l’activité rizicole et son environnement socio-biophysique. Il ressort de l’analyse un recul des terroirs rizicoles en relation avec les changements globaux. La faiblesse de la main-d’œuvre se traduit par le manque d’entretien des digues de protection des parcelles rizicoles. L’analyse révèle ainsi l’existence de fortes interactions entre activités agricoles, écosystèmes exploités et environnement socio-économique.