20 juin 2024
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Philippe De Vita, « Le regard épistolaire chez Arnaud Desplechin : à la manière de Truffaut et Bergman », Recherches & travaux, ID : 10670/1.d48hax
Dans une grande majorité de ses films, Arnaud Desplechin met en scène une lettre oralisée par un acteur face caméra. Ce procédé est une réminiscence de certains films de Bergman (Les Communiants, Sonate d’automne) et Truffaut (Les Deux Anglaises et le Continent, L’Histoire d’Adèle H.). Il permet notamment de donner à entendre l’intériorité des personnages, mais l’effraction du regard caméra lui donne aussi une frontalité qui peut conduire au malaise. Il est enfin pour Desplechin le moyen maniériste tout à la fois de s’inscrire dans la filiation de ses aînés et de se distinguer d’eux en proposant des variations du procédé.