2009
Cairn
Corinne Blanquart et al., « Durabilité et subsidiarité : un conflit de principes au sein de la politique commune des transports ? », Revue internationale de droit économique, ID : 10670/1.d49067...
Dans son Examen à mi-parcours du livre blanc publié en 2006, la Commission européenne estime que la réalisation d’une politique durable des transports au sein de l’Union passe par l’adoption « d’une panoplie plus vaste et plus souple d’instruments d’action »3. Parmi ces instruments figure le principe de subsidiarité, qui consiste à remettre à l’échelon le plus pertinent les décisions dans les domaines, comme celui du transport, où l’Union européenne partage des compétences avec les États membres de l’Union. Mais, parce qu’il a une formulation ambiguë, ce principe peut être vu comme un moyen soit de limiter le pouvoir décisionnel de l’échelon communautaire dans les domaines de compétence partagée par rapport aux échelons national, régional ou local, soit d’accroître ce même pouvoir. Or, dans un cas comme dans l’autre, la question de la compatibilité entre la subsidiarité et la durabilité se pose. En effet, d’un côté, on peut douter de la capacité des échelons situés en dessous de l’échelon communautaire à disposer de la vue globale et à long terme que requiert la mise en place d’une politique durable des transports ; de l’autre, on peut s’interroger sur l’aptitude de l’Union à prendre de manière totalement désintéressée des décisions qui engagent le bien-être de ses concitoyens.