L'imaginaire. Le Régime Diurne. M. Xiberras 2025

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25 janvier 2025

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Martine Xiberras, « L'imaginaire. Le Régime Diurne. M. Xiberras 2025 », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.d4dc56...


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Introduction L'imaginaire est à la fois création et représentation de symboles individuelle et collective. Toute la réalité se construit dans et à travers des images, des symboles, des archétypes et des mythes.La conquête/l'apprivoisement de cette logique symbolique à l'oeuvre dans toute création humaine, reste un processus historiquement récent pour les individus (rôle de la psychanalyse), et plus encore pour les collectifs, sociétés, institutions, organisations. Cependant l'approche de ces imaginaires, l'étude de leur nature et de leurs relations, détient désormais l'esquisse d'une fondation potentiellement commune.Le régime diurneLe régime diurne est décrit dans l'ouvrage de Gilbert DURAND, Les Structures Anthropologiques de l'Imaginaire (SAI, p. 67). Il se compose de deux parties qui décrivent les deux grandes constellations d'images qui s'opposent terme à terme.La première partie, "Les visages du temps", présentent les figurations de la mort qui peuvent apparaître sous la forme de trois grandes familles de symboles : les monstres, la nuit, la chute (SAI, p. 71). Tandis que dans la deuxième partie, "Le sceptre et le glaive", trois thèmes homologues et antithétiques permettent de regrouper l'ensemble des symboles lumineux, autour des schèmes des armes tranchantes et de l'ascension (SAI, p. 135).Ainsi, aux trois grands thèmes de la mort et des visages du temps, correspondent les trois grands thèmes de la lumière, des armes et de la purification. Première Partie: Les visages du tempsDeuxième Partie: Le sceptre et le glaive 1-Les symboles thériomorphes : le Bestiaire, monstres, compromission animale et charnelle Schème diaïrétique : couper, trancher vaincre , juger, 2-Les symboles nyctomorphes : Ténèbres, nuit Schème spectaculaire : la lumière ouranienne surdétermine le schème diaïrétique, les armes sont tranchantes et lumineuses 3-Les symboles catamorphes : Chute, compromission charnelle Schème ascensionnel : monter, s'élever Le principe qui structure les images de la première partie, Les visages du temps, a pour fonction une « incitation à l'exorcisme » des terreurs et des angoisses humaines (SAI, p. 135). Cette première famille d'images regroupe les principales terreurs humaines autour des représentations de la mort et du temps qui s'enfuit. Les symboles du temps et de la mort sont une « invitation imaginaire à entreprendre une thérapeutique par l'image (…) figurer un mal, représenter un danger, symboliser par une image, c'est déjà, par la maîtrise du cogito, les dominer ». Ainsi toute représentation, « toute épiphanie d'un péril le minimise, (…) à plus forte raison toute épiphanie symbolique » (Ibidem). Toute représentation imagée ou symbolique permet de s'approcher au plus près de ce qui terrifie. Ainsi, « imaginer le temps sous son visage le plus ténébreux, c'est déjà l'assujettir à une possibilité d'exorcisme par les images de la lumière » (Ibidem). La représentation de ce qui est difficile, douloureux, angoissant à nommer permet déjà à l'imagination de commencer à construire sur le mode de l'antithèse des images d'opposition, de lumière, de victoire et de héros salvateur. C'est pourquoi « l'imagination attire le temps sur un terrain où elle pourra le vaincre en toute facilité (…) elle projette l'hyperbole effrayante des monstres » (Ibidem) pour aiguiser les armes qui les terrasseront. « L'hyperbole négative n'est qu'un prétexte à l'antithèse » (SAI, p.136, c'est l'auteur qui souligne).

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