2019
Labour: Journal of Canadian Labour Studies / Le Travail: Revue d’Études Ouvrières Canadiennes
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Labour : Journal of Canadian Labour Studies ; vol. 83 (2019)
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Jeffery Taylor, « The Struggle for Rights at Work : The United Electrical Workers, Contract Enforcement, and the Limits of Grievance Arbitration at Canadian General Electric and Westinghouse Canada, 1940s to 1960s », Labour: Journal of Canadian Labour Studies / Le Travail: Revue d’Études Ouvrières Canadiennes, ID : 10.1353/llt.2019.0002
Pendant des décennies, les syndicalistes canadiens ont exprimé leur frustration à l’égard du système d’arbitrage des griefs, mais cela tend à se limiter aux critiques sur la nature légaliste du processus, ainsi que sur les coûts et les retards liés à l’obtention d’un jugement. Il y a peu de discussions ou de débats sur la dénégation du droit de grève, qui est la caractéristique centrale du système. Il n’y a pas non plus beaucoup de discussions sur les méthodes d’application des contrats qui situent les stratégies juridiques dans des stratégies politiques plus larges pour utiliser efficacement le pouvoir des travailleurs, y compris le retrait du travail. Cette étude examine comment le United Electrical Workers (ue), un syndicat dirigé par la gauche, a défendu les droits des travailleurs chez Canadian General Electric (cge) et Westinghouse dans les premières années du nouveau régime juridique. Plus précisément, elle retrace les origines nord-américaines des systèmes d’arbitrage des griefs, esquisse le développement des politiques du personnel dans l’industrie électrique, passe en revue les difficultés rencontrées par le district canadien de l’ue pour établir des relations contractuelles et codifier les droits du travail dans ces deux entreprises, reconstruit les éléments de l’approche de l’ue à l’exécution des contrats et examine un certain nombre d’arrêts de travail à mi-contrat chez cge et Westinghouse entre 1946 et 1966 pour déterminer comment le syndicat, les travailleurs, les employeurs et les arbitres ont négocié l’interdiction des grèves de grief à mesure qu’elles s’adaptaient à la nouvelle législation et au nouveau libellé de la convention collective.