Le projet LILAS : analyse de l’application des approches participatives sur les multi-expositions environnementales et les risques chroniques

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Contexte : Les recherches participatives en santé-environnement restent encore peu développées en France. Les objectifs poursuivis par les recherches en santé-environnement (par exemple : estimer des expositions et/ou des effets, tester des actions préventives) et les méthodes employées à ces fins sont variées. Les opportunités d’une plus grande implication de la société civile et les défis associés diffèrent à chaque étape de ces recherches. Ces aspects demandent à être mieux appréhendés collectivement. Le projet LILAS visait, en amont du développement de futurs projets concrets de recherches participatives sur les multi-expositions environnementales, à (1) favoriser une bonne compréhension commune des principales problématiques et méthodes de recherche en santé-environnement, de leurs enjeux, prérequis, forces et limites, et à (2) identifier les bénéfices et points de vigilance liés à l’introduction de plus fortes dimensions participatives dans ces recherches. Méthode adoptée : Le projet LILAS a identifié et rassemblé des chercheurs institutionnels, académiques et acteurs de la société civile (associations loi 1901) intéressés par les multi-expositions (chimiques, radiologiques). Cinq réunions ont permis d’identifier collectivement différents types d’études et de réfléchir sur les apports, limites et prérequis méthodologiques relatifs à l’introduction de différents degrés de participation dans celles-ci. Une matrice résumant ces aspects a été co-construite puis alimentée par les participants, en s’inspirant des approches Living Lab (soit laboratoire vivant). Résultats : Pour différents types d’études (études d’estimations d’expositions, d’interventions sur celles-ci, évaluations de risques sanitaires, études épidémiologiques, expérimentales, études sur la santé des écosystèmes, etc.), la matrice élaborée en commun liste les bénéfices attendus pour différentes parties prenantes, les principes fondamentaux des méthodes employées et contraintes pratiques associées, les avantages et limites relatifs à l’emploi d’approches participatives (notamment les Living Labs) ou plus « classiques ». Conclusion : Le projet LILAS a permis de poser des bases consolidées pour la co-construction de projets de recherches participatives sur les multi-expositions environnementales.

Context : Participatory research in environmental health remains rare in France. The objectives of environmental health research projects can, like their methods, be very diverse. Opportunities for greater involvement of civil society, as well as its challenges, differ at each step of such research activities. All these aspects need to be widely shared. As a preparatory step toward the development of concrete new participatory research projects on multiple environmental exposures, the LILAS project aimed to (1) favor the mutual understanding of the main issues and research methods in environmental health and their stakes for different participants, but also the requirements, strengths, and limitations of these methods, and (2) identify the expected benefits and points to watch out for related to stronger civic participation in these projects. Methods : The LILAS project identified and gathered together institutional researchers, academics and civil society participants (mainly from nongovernmental organizations) interested in multiple exposures (chemical and radiological). The relevant literature was searched to learn from previous participatory research projects in this broad field. Several meetings enabled the group to collectively identify different types of studies and analyze the benefits, limitations and methods related to the introduction of such participation. An analysis matrix was co-constructed and completed by study participants, as in a Living Lab approach. Results : The matrix lists for different types of studies (assessment of environmental exposures, identification of their determinants, interventions on these exposures, quantitative risk assessment, epidemiological studies, experimental research, ecosystem health, etc.) the expected benefits for several categories of stakeholders, the fundamental principles of research methods, and their related practical constraints, advantages and limitations related to the use of participatory or more standard approaches. Conclusion : The LILAS project enabled the development of a solid basis for the co-construction of participatory research projects to study multiple environmental exposures.

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