1 décembre 2016
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Mathilde Pinta Lerenard, « Circulation des idées des Lumières françaises et britanniques dans les écoles et lycées prussiens de 1800 et interactions avec ces modèles civilisationnels », Textes et contextes, ID : 10670/1.d5548f...
La question de la circulation des idées et savoirs en Europe, notamment dans l’Europe des Lumières, par le biais des voyages et rencontres, mais aussi des écrits (publications ou copies d’ouvrages étrangers, traductions) suscite de plus en plus l’intérêt des chercheurs depuis ces dernières années. Cette question engendre d’autres interrogations quant aux transferts culturels, interférences et/ou interactions – notions qu’il conviendra de définir. Dans le cadre de ces circulations et interactions à l’échelle européenne, l’éducation occupe une position stratégique. Il s’agit ici de l’étude d’un cas concret : deux établissements scolaires berlinois sous la direction de Friedrich Gedike de 1779 à 1803. Une analyse ciblée des manuels et des cours de langues (français et anglais) et des bibliothèques scolaires, en tant que médias privilégiés pour la circulation d’idées venues de l’étranger, interrogera d’une part les conditions de circulation des idées des Lumières françaises et britanniques dans ces établissements et les formes ou modes d’interactions entre les modèles civilisationnels étrangers tels qu’ils sont présentés, et d’autre part la Prusse de 1800 que Gedike souhaite réformer à travers la formation des futures générations prussiennes. Les choix opérés par le directeur berlinois (sélection de textes, d’auteurs, d’ouvrages) reflètent son projet de réforme de la société prussienne par le biais d’une adaptation ou assimilation productive d’éléments des modèles civilisationnels français et britanniques.